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Channel: Damien COLCOMBET Sculpteur animalier
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NOUVEAUX LIVRES : OUVRAGES DU MUSÉE DE VERNON

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Le beau Musée de Vernon (Eure), dont j'ai récemment parlé à propos de l'exposition Rosa Bonheur qui s'est tenue cet été, est spécialisé - mais de façon non exclusive - dans l'art animalier. On peut y admirer des peintures de Rötig, de Jouve et Sandoz, des bronzes de R.Bugatti, d'Alfred Barye, de N.Rubinstein, des terres de Roger Godchaux, etc.

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Et ce Musée fort dynamique édite également de remarquables ouvrages. Les plus récents (Harry Eliott, Rosa Bonheur) sont dans un format carré, original et très agréable.

Voici une sélection de ces catalogues d'expositions.

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En 2008, le Musée de Vernon a accueilli une exposition consacrée à Maurice Prost (1894-1967), exposition qui s'était tenue l'année précédente au Musée de Brunoy. Cet artiste connût un destin dramatique qui ne l'empêcha pas de devenir une excellent sculpteur et dessinateur.

Né à Paris en 1894, Maurice Prost est fils d'hôtelier. Il grandit près des Halles et aime beaucoup traîner aux abattoirs de La Villette ou sur les bords de la Seine. Bon dessinateur, il suit des cours auprès de différents professeurs, dont l'excellent sculpteur Charles Valton, qui fut élève de Barye et Frémiet. Prost produit très tôt ses premières pièces, remporte des prix et semble promis à un bel avenir.

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Mais la guerre de 14-18 va le frapper : dès décembre 1914, en Argonne, il est grièvement blessé au bras gauche, que l'on doit lui amputer. Terrible épreuve pour un sculpteur ! Malgré tout, de sa seule main droite, Maurice Prost travaille la glaise, la cire, la plastiline tout en regrettant de ne plus pouvoir se lancer dans la taille directe, qui l'attire particulièrement. En 1927, il déménage dans le 5ème arrondissement et un outil observé dans la verrerie voisine lui donne l'idée d'utiliser un burin pneumatique relié à un compresseur. Calé au creux de son épaule gauche, guidé par sa main droite, le burin va lui permettre de réaliser ses rêves de sculptures.

C'est toute cette histoire que l'on retrouve dans le catalogue Maurice Prost, avec de nombreuses illustrations des œuvres très variées de cet artiste inclassable, capable du plus grand réalisme comme de l'extrême stylisation.

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En 1995, le Musée de Vernon a consacré une exposition à Jacques Nam (1881-1974). Né à Paris, Jacques Lehmann, qui prendra le pseudonyme de Nam, aime dès sa jeunesse dessiner les chats. Il devient élève de Gérôme, excellent peintre et sculpteur et farouche ennemi de l'Impressionnisme. Nam se consacre ensuite à l'illustration de presse puis de livres suite à une belle rencontre avec Colette, qui le séduit avec son Dialogues de bêtes. 

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Mais Nam ne se limitera pas aux chats et aux chiens pour lesquels il est connu : passionné par les zoos, il se rend fréquemment à Anvers, où il finit par louer un appartement, et voyage en Afrique du Nord, en Italie, en Autriche... Très talentueux, il sculpte des chiens, des chats, des lapins, un chimpanzé..., il continue ses illustrations souvent humoristiques, reçoit une commande d'Etat (une grande et magnifique "Histoire Naturelle" pour l'école de Mantes-La-Jolie), réalise de grandes fresques pour des habitations privées, peint des nus, des scènes de port, des portraits...

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Incorporé en 1914, frappé en 1940 par les mesures anti-juives, Jacques Nam médite sur la guerre, la conduite à tenir pendant l'Occupation, les horreurs de l'Epuration.

Nam est aussi connu comme un des grands spécialistes de la laque. Intéressé par cette technique dès le lendemain de la guerre de 14-18, il y voit un moyen de se démarquer des autres artistes animaliers. il aime aussi la minutie des gestes, la précision du travail de sculpteur qui est exigé.

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En 1993, c'est à Roger Godchaux, connu pour ses sculptures d'éléphants indiens et de fauves, que le Musée de Vernon a consacré une exposition. Godchaux (1878-1958) est né dans une famille aimant l'art : sa mère est concertiste et son père antiquaire. Très doué pour le dessin, il entre - lui aussi ! - dans l'atelier de Gérôme, puis, après son service militaire, se consacre aux illustrations, lithographies, à quelques bas-reliefs et gravures de médailles, puis il se lance réellement dans la sculpture.

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Godchaux connût une carrière "tranquille", faite de stabilité familiale, de succès régulier sans "période noire" ni dépression. Il expose beaucoup, reçoit des commandes d'Etat, intéresse les collectionneurs français mais aussi américains. Adhérent à la Société des Artistes Animaliers, il noue des liens d'amitié avec Jouve, Gardet, Nam, Navellier, Sandoz, etc. Il collectionne les œuvres de ces amis mais se prend aussi de passion pour les bronzes de Barye (1795-1875), dont il possédera une quarantaine d'exemplaires, reconnaissant sans doute en ce maître disparu le précurseur, le pionnier de cet art animalier auquel il se consacre. En 1940, Godchaux est comme Nam frappé par les mesures anti-juives mais ne quitte pas Paris et continue à travailler sans cesse dans son atelier. Il meurt à 80 ans en 1958, très éprouvé physiquement.

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Gaston Suisse (1896-1988) eut les honneurs de l'exposition de 2000 au Musée de Vernon. Cet artiste entre en 1913 à l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et s'intéresse alors surtout à la gravure. Mais appelé dès 1914, il traverse la guerre dans des conditions dures, effectuant des travaux de terrassier, ne cessant de pratiquer des marches forcées, puis appelé en Orient où il passe deux ans. Il subit le bombardement de l'hôpital (pourtant signalé par une croix rouge de 4 m x 5 m !), est envoyé dans les tranchées, dans un secteur assez calme mais où il règne un froid intense. A la fin de la guerre, Suisse reçoit plusieurs distinctions. Sa vaillance ne se démentira pas pendant la seconde guerre mondiale, puisqu'il s'évadera d'un camp de prisonniers, reviendra vivre incognito à Paris et réussira même à exposer à la barbe de l'occupant.

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Suisse est l'un des grands spécialistes de la laque et les œuvres reproduites dans ce catalogue sont splendides. Un peu à l'image de Rosa Bonheur, Gaston Suisse vit entouré d'une multitude d'animaux : il recueille des chouettes pour lesquelles il doit élever des souris et des grenouilles, il apprend à son merle à siffler"J'ai du bon tabac", il héberge une pie, un martin-pêcheur, un rouge-gorge. Tous ces animaux se retrouveront sur ses laques, tout comme les poissons, motif très à la mode dans les années 1920-1930. Et comme ses amis animaliers, Suisse fréquente le Jardin des Plantes où un chimpanzé baptisé Solange tient la vedette, prenant diverses poses dès l'arrivée des artistes.

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En 2002, le Musée de Vernon a pris pour sujet d'exposition "Un Cheval, des Artistes". Le catalogue reproduit donc des peintures, sculptures, dessins, gravures d'un grand nombre d'artistes et est articulé autour de thématiques telles que "Le portrait équestre", "Le cheval et le monument aux morts", "Les chevaux de course", "Le cheval dans la ville", etc. Un beau catalogue, riche et varié.

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Le catalogue ci-dessous n'a pas été édité à l'occasion d'une exposition mais est destiné à faire connaître les très nombreuses œuvres de Théophile-Alexandre Steinlein appartenant aux collections permanentes du Musée de Vernon.

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Steinlein est né en Suisse en 1859, d'une mère d'origine française. Il s'installe à Paris en 1881, y fait connaissance d'Aristide Bruant et Jean-Louis Forain,  et, l'année suivante, commence à faire paraître dans la presse les dessins de chat qui feront sa réputation. Steinlein collaborera ensuite avec de nombreux éditeurs et illustrera des ouvrages de Courteline, Aristide Bruant, Anatole France, Victor Hugo, etc. En parallèle, il réalise un grand nombre d'affiches publicitaires. En 1898, il réalise ses premières gravures. Il fréquente Henri Rivière et bien d'autres artistes, écrivains, éditeurs. Il voyage, participe à la création de journaux, expose au Salon d'automne où une salle lui est réservé. Des expositions personnelles lui sont consacrées à Paris, Londres, Lausanne... Il meurt à Paris en 1923. Steinlein n'a pas dessiné que des animaux. Au contraire, le catalogue édité par le Musée de Vernon présente surtout des portraits, des scènes de genre, de guerre, de rue...

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Comment cette collection de près de 250 œuvres de Steinlein, artiste suisse, se retrouve-t-elle à Vernon alors que cet artiste n'avait pas d'attache particulière avec cette ville ? C'est en fait une curieuse histoire, celle de Yvan Lamberty.

Né en 1872 en Belgique dans un milieu modeste, cet homme est devenu fondé de pouvoir d'une des plus importantes banques de son pays. Il consacre une grande part de ses revenus à l'art, non comme placement mais réellement comme mécène et collectionneur. Les murs de son hôtel particulier sont littéralement couverts de dessins et peintures, les meubles sont chargés de sculptures et bibelots. Lamberty ouvre volontiers sa porte aux nombreux visiteurs, jouant finalement le rôle de galerie. Lors de ses séjours à Paris, il découvre Poulbot mais aussi Steinlein, dont il devient ami et sans doute le plus grand collectionneur. Malheureusement, vers 1918, à la suite d'un divorce semble-t-il, la collection est mise en vente et dispersée. Mais Yvan Lamberty rachète une partie des œuvres et recommence une nouvelle collection, qui devient l'une des plus importantes de la ville : Manet, Courbet, Daumier, Monticelli, Clodion, Meissonier, etc. et 150 œuvres de Steinlein.

Dans les années 30, Lamberty s'installe à Paris. Au moment de la déclaration de la guerre, sa fortune a visiblement souffert et ses collections sont amputées de ce qu'il a fallu vendre. Il quitte Paris et s'installe, pour une raison que l'on ignore, dans le village de Saint-Marcel proche de Vernon. Il prête les pièces de sa collection pour diverses expositions dont la grande rétrospective Steinlein organisée en 1953 par la Bibliothèque Nationale de Paris. Yvan Lamberty décède en 1957. Malgré l'attention de quelques proches Vernonnais, sa compagne connaît alors la solitude et quelques difficultés financières. Selon la volonté de Yvan Lamberty, une cinquantaine d'oeuvres sont données au musée de Vernon, qui va ensuite s'attacher à tenter de reconstituer la collection Lamberty. 

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Enfin, dans le nouveau et très agréable format, un dernier catalogue édité par le Musée de Vernon à l'occasion de l'exposition "Harry Eliott - Le Gentleman illustrateur" début 2012. Français, n'ayant guère quitté Paris et la Normandie de toute sa vie, Charles-Edmond Hermet, plus connu sous le pseudonyme de Harry Eliott, est né à Paris en 1882 dans une famille d'éditeurs et imprimeurs. Ses parents et leurs nombreux enfants vivent dans une relative aisance jusqu'à la mort du père. Son épouse tentera de reprendre l'imprimerie mais elle fera faillite et la situation des Hermet devient plus tendue. Ils déménagent sur l'île du Pont de Neuilly et y occupe un ancien chalet en bois, vestige de l'Exposition Universelle de 1900, où sont accueillis de nombreux chiens, chats, chèvres. Charles-Edmond monte alors avec son frère et sa sœur un atelier de frises et pochoirs pour chambres d'enfants. Il signe EH, qui peut être Edmond Hermet mais aussi Eliott Harry ! Alors que sa soeur devient illustratrice de la Semaine de Suzette et travaille pour Hachette, Gautier-Languereau, Albin Michel, Harry Eliott fonde sa propre imprimerie de pochoirs et reprend comme son père la distribution d'estampes anglaises (dont celles de Cecil Aldin), qui l'inspireront beaucoup.

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Passionné par l'Angleterre, Eliott meuble son intérieur dans le style britannique. Mobilisé pendant la première Guerre mondiale, il en revient traumatisé et y perd son frère, gazé. Il se marie et s'installe dans l'Eure jusqu'en 1940. Cette installation en Normandie marque le début des scènes de chasse. Il illustre aussi des classiques de la littérature pour la jeunesse, tels Croc-Blanc et David Copperfield. Il collabore avec Manufrance pour la réalisation du fameux catalogue, puis avec "Le Chasseur français". Malheureusement, la vie d'Harry Eliott se termine tristement : il ne s'est jamais remis de la Grande Guerre, connaît des soucis de santé, des difficultés matérielles, perd sa femme en 1957 et décède dans la gêne en 1959.

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Le livre édité par le Musée de Vernon est très bien fait, riche de très nombreuses illustrations où l'on retrouve les scènes d'auberges anglaises, les arrivées de diligences dans la neige, les chasses à courre et à tir, la pêche, les réjouissances des moines, mais aussi de nombreuses publicités. Sur la couverture du livre, on reconnait bien Vernon et Vernonnet.

Tous ces ouvrages très intéressants sont disponibles au Musée de Vernon das l'Eure, dont le site internet est : http://www.vernon27.fr/Culture/MUSEE-DE-VERNON


EDITION EN BRONZE DE LA MARCHE DES ÉLÉPHANTS D'AFRIQUE

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Le premier exemplaire du grand bronze des Éléphants d'Afrique en marche vient de sortir de la fonderie Barthélémy Art (Drôme). Après bien des heures de retouches du bronze, un long moment de montage attentif et de soudure des sept animaux puis plus de deux heures de patine, voici en photos la sculpture qui mesure 180 cm de long (170 cm pour le socle) et pèse 87 kg.

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Ce premier exemplaire est actuellement visible, jusqu'au 12 novembre, à la galerie Estades de Lyon 61 quai Saint-Vincent. Elle partira ensuite à la galerie Estades de Paris 17 place des Vosges. Les galeries Loïc Lucas à Chamonix et Bruno Couck à Bruxelles présenteront bientôt, elles aussi, un exemplaire de cette oeuvre.

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Retrouvez d'autres photos  (clichés G.Raulet) dans l'album à droite de cette page.

39EME SALON NATIONAL DES ARTISTES ANIMALIERS DE BRY SUR MARNE

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Le beau Salon National des Artistes Animaliers de Bry-sur-Marne ouvrira ses portes ce vendredi 14 novembre jusqu'au dimanche 13 décembre 2015.

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Le SNAA décerne chaque année le très recherché Prix Sandoz à un sculpteur et le prix Baron à un peintre. Cette année, les invités d'honneur et lauréats de ces prix sont respectivement Hélène Arfi et Valérie Glasson, deux très grandes artistes.

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Le Héron - Valérie Glasson

Le coup de cœur est attribué à Nicolas Rubinstein, artiste talentueux et sympathique que je rencontre d'ailleurs régulièrement à la fonderie Barthélémy Art.

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Le SNAA est le plus prestigieux des salons d'art animaliers en France, avec une centaine d'artistes sélectionnés par un jury indépendant et qui exposent pour un prix très modique. Ce sont donc près de deux cents peintures, sculptures, gravures, photos qui seront visibles au bel Hôtel de Malestroit, situé à 10 mn en RER de la station Gare de Lyon.

Pour ma part, ayant encore eu la chance d'être retenu pour cette édition, j'y exposerai "La course des oryx" et "Les kangourous roux" et je serai présent au vernissage vendredi soir.

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39ème Salon National des Artistes Animaliers

Du 14 nov. au 13 déc. 2015

Hôtel de Malestroit - 2 grande rue Charles de Gaulle - Bry-sur-Marne

Entrée libre du mardi au dimanche

Pour tout savoir sur ce beau salon : http://www.artistes-animaliers.com/

EXPOSITION COLCOMBET A PARIS DU 26 NOV. 2015 AU 10 JANV. 2016

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La galerie Estades de Paris organise une exposition de mes bronzes du 26 novembre au 10 janvier 2016.

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Ce sera l'occasion de découvrir "en vrai" les dernières réalisations : "La marche des éléphants" de 190 cm de long, mais aussi "Zèbres se battant", "La course des oryx", "Kangourous roux", "Chamois", "Hippopotame gueule ouverte", etc.

Je serai à la galerie pour vous rencontrer lors du vernissage jeudi 26 à partir du 18h et probablement vendredi 27 et samedi 28.

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Dans les rues de Paris, fleuriront bientôt les affiches de l'exposition. Si vous souhaitez recevoir une invitation (très belle comme toujours lors des expositions des galeries Estades), envoyez-moi un mail à damiencolcombet@free.fr

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La magnifique place des Vosges où se situe la galerie Estades.

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Galerie Estades

17 place des Vosges - 75004 PARIS

Ouverte tous les jours (même le dimanche) de 11h à 13h et de 14h30 à 19h

01 42 77 50 03 - www.estades.com

TROIS BRONZES POUR "ART EN CAPITAL 2015" AU GRAND PALAIS A PARIS

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Art Capital est né en 2006 de la volonté des salons dits « historiques du Grand Palais » et d’artistes d’horizons divers de jouer de leurs différences, d’unir leurs forces pour créer un événement fédérateur et nouveau dans le cadre de leur retour au Grand Palais.

Ainsi, depuis 9 ans, se réunissent sous la verrière du Grand Palais :
Le Salon du Dessin et de la peinture à l’eau
La Société des Artistes Indépendants
Le Salon Comparaisons
La Société des Artistes Français

En accueillant chaque année plus de 35 000 visiteurs et en permettant à 2 000 artistes confirmés ou émergents d’exposer au Grand Palais, Art Capital s’est imposé sur la scène artistique française comme une manifestation majeure et le plus grand rassemblement d’Artistes en France.

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Pour sa 226ème édition, la Société des Artistes Français, qui avec 650 artistes constitue environ le tiers de Art en Capital, a sélectionné trois de mes sculptures, qui seront donc présentées du 24 au 29 novembre au Grand Palais.

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Éléphantes d'Asie au zoo

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Rhinocéros blanc chargeant et son petit

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La course des oryx

Pour tout savoir sur ce salon : http://www.artistes-francais.com/le-salon

SALON DES ARTISTES FRANÇAIS : UNE MEDAILLE POUR LES ORYX

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Au Grand Palais à Paris, Art en Capital (voir note ci-dessous) a refermé ses portes dimanche dernier 29 novembre sur son édition 2015.

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Le Salon des Artistes Français ("Le Salon", comme on disait tout simplement aux XIXème siècle), l'un des quatre organisateurs de Art en Capital, présentait les œuvres de 440 peintres, 88 sculpteurs, 60 graveurs, 54 photographes et 15 architectes.

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Pour ma première participation, le jury avait sélectionné trois de mes œuvres et j'ai eu la chance et l'honneur de voir "La course des oryx" récompensée par une médaille de bronze ; ces antilopes iront rejoindre la collection d'un amateur. Bien que récent (début 2015), ce modèle devrait être bientôt épuisé. Il reste encore un exemplaire de ce bronze à la galerie Estades 17 place des Vosges à Paris et un autre à la galerie Bruno Couck de Bruxelles.

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Il est impossible de recenser ici toutes les belles œuvres présentées. En voici donc une petite sélection, en partie centrée sur l'art animalier mais ce sujet d'inspiration est en fait minoritaire au Grand Palais.

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"Tamboti sur sa branche à Mala" - Danielle Beck (Médaille d'argent 2013)

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"Peace and love" - Laurence Saunois (Médaillée en 2015 pour cette oeuvre)

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 "Charlie" - Christophe Drochon

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"The King" - Christine Pultz (Médaillée en 2015 pour cette oeuvre)

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 "Tigre dans la tempête" - Sylvie Ajacques

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Très belle sculpture "Cheval cabré et dresseur" - Philippe Arnault (Médaille d'or 2014)

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Guy Geymann (Médaille d'honneur 2012) et ses grandes oies en chocolat !

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"Hommage aux poilus" - Max Vauquelin (Médaille d'or 1998)

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"La danseuse" - Emi Hirai

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"La rivière Lée" - Michèle Battut (Médaille d'honneur 1986)

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Le très grand "Océan", bronze de Olga Markova

Retrouvez toutes les œuvres dans le volumineux catalogue 2015 disponible auprès de la Société des Artistes Français.

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VERNISSAGE DE L'EXPOSITION COLCOMBET A PARIS

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La galerie Michel Estades à Paris a inauguré il y a quelques jours l'exposition de mes bronzes place des Vosges. Beaucoup de monde au vernissage, à tel point que la galerie semblait trop petite.

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Voici la relation qu'en fait le journaliste Eric Lerouge sur le site Facebook de la belle revue "Jours de chasse".

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DAMIEN COLCOMBET, vous connaissez ? Dans les deux cas de figures, courez, si vous êtes à Paris, à la Galerie Estades (jusqu'au 10 janvier), ce sculpteur animalier y expose ses œuvres récentes et moins récentes. Nous étions ce soir au vernissage au 17 place des Vosges dans le IVe arrondissement (un endroit dans Paris, on ne peut plus agréable), il y avait foule au-delà de l'horaire de fin du cocktail… Ses bronzes sont à portée d'œil, monumentaux, experts et fidèles au monde animal. Pour rappel, Jours de Chasse lui a consacré un portrait dans son numéro 52.
www.estades.com
(Photos Eric Lerouge/Jours de Chasse, coll. Damien Colcombet)

Et Marie C. Aubert, dans le Bloc-note de la Gazette Drouot du 27 novembre annonce également l'exposition :

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Une trentaine de bronzes sont exposés, dont la grande "Marche des éléphants", "Les kangourous roux", "Zèbres se battant", "La course des oryx", le très grand "Socrate et sa tortue", "Éléphantes d'Asie au zoo", "Deux guépards",etc.

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Toutes les informations sur le site www.estades.comL'exposition dure jusqu'au 10 janvier. La galerie est ouverte tous les jours y compris le dimanche.

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VERNISSAGE DU SALON DE BRY-SUR-MARNE

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Le 13 novembre dernier, s'ouvrait à Bry-sur-Marne, à deux pas de Paris, la 39ème édition du Salon National des Artistes Animaliers. Et comme toujours, il y avait foule. Mais il ne reste plus que quelques jours pour y aller !

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Pour mémoire, le jury du SNAA de Bry, totalement indépendant et renouvelé chaque année, sélectionne une petite centaine d'artistes parmi plus de 250 dossiers. Chacun d'eux exposera une à trois œuvres pendant environ un mois dans les salles du bel Hôtel de Malestroit, qui est aussi l'Hôtel de ville de Bry. La participation financière demandée aux artistes est infime, ce qui ne peut être un frein au dépôt d'une candidature. Le SNAA est géré par une association de bénévoles très dévoués et peu avares de leurs temps.

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Avec Mylène Demongeot, membre du jury 2015.

Cette année, les invités d'honneur, qui eux exposent de nombreuses œuvres, sont Hélène Arfi, sculpteur, à qui a été remis le prix Edouard-Marcel Sandoz, et Valérie Glasson, qui a reçu le prix Roger B.Baron.

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Hélène Arfi

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Faucon - Bronze de Hélène Arfi

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Serpentaire - Bronze de Hélène Arfi

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Valérie Glasson

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"Prière" - Valérie Glasson

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"Vigilance" - Valérie Glasson

Le "Coup de coeur" du Salon, réservé à un artiste montrant une oeuvre très originale, a été décerné à Nicolas Rubinstein pour "L'aigle bleu ou le souvenir d'Autriche"

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Avec Nicolas Rubinstein, que je rencontre souvent à la fonderie Barthélémy Art.

Je présente à cette édition "La course des oryx" et "Les kangourous roux", qui ont d'ailleurs été vendus dès les premiers jours du Salon.

Et voici quelques œuvres particulièrement remarquées pendant ce Salon 2015 :

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 "Duchesse, vache de race vosgienne" - Acrylique - Olivier Claudon

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 "Rhino" - Acrylique - Hubert Pintrand

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 Les magnifiques "Chiens" - Pierre noire et acrylique - Hubert Pintrand

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"Mérous à points bleus" - Gyotaku sur soie - Marc Porrini

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 "Les pélicans"- Acrylique - Jean-François Lemoult

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 "Tout en haut" - Technique mixte - Soazig Lemur

 

39ème Salon National des Artistes Animaliers

Du 14 nov. au 13 déc. 2015

Hôtel de Malestroit - 2 grande rue Charles de Gaulle - Bry-sur-Marne

Entrée libre du mardi au dimanche

Pour tout savoir sur ce beau salon : http://www.artistes-animaliers.com/

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BRONZES ANIMALIERS XIXEME : LA GALERIE BOURRIAUD A PARIS

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Sur ce site, je parle très souvent des bronzes animaliers du XIXème siècle, créés par les grands artistes de l'Ecole française : Antoine-Louis Barye et son fils Alfred, Emmanuel Frémiet, Pierre-Jules Mêne, Isidore Bonheur et sa sœur Rosa, Charles Valton, Alfred Jacquemart, Edouard Navellier, Clovis Masson, etc.

Mais où peut-on acheter en confiance ces œuvres anciennes ?

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Comme je l'ai souvent expliqué, il y a tant de retirages tardifs et de copies plus ou moins bien faites que les salles des ventes, les antiquaires et brocanteurs, les salons même dits de prestige mais bien plus encore internet sont envahis par ces objets présentés comme "authentiques", "véritables", "anciens", "originaux", etc. mais qui ne valent rien ou pas grand chose. Rappelons que tout le monde peut se dire expert et que seule l'excellente réputation d'un véritable spécialiste donne de la valeur à une attestation. Tous ceux qui présentent de telles œuvres ne sont pas malhonnêtes, bien sûr, mais en ce domaine, une erreur bien involontaire est vite faite.

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Il est évidemment possible de trouver en salle des ventes de belles pièces : si le commissaire priseur s'y connaît, s'il a bonne réputation, il ne prendra jamais le risque de présenter comme "bon" un bronze qui ne l'est pas. Certains, comme par exemple Me Laurent de Rummel à St-Germain-en-Laye, sont même des spécialistes de la sculpture animalière.

Il existe aussi, heureusement, des galeries et des antiquaires fiables et qui présentent de très belles pièces, à Paris et en province. En général, ce sont des spécialistes qui proposent un large éventail de pièces de sculpteurs XIXème et début XXème, car il faut une grande expérience et avoir vu un très grand nombre de modèles pour distinguer une fonte du vivant de l'artiste, une fonte posthume mais ancienne, une fonte posthume et tardive, une copie, un surmoulage très bien fait, une réédition contemporaine.

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Visiter par exemple la galerie "L'Univers du Bronze" rue de Penthièvre à Paris, celle de MM.Miguet et la galerie Tourbillon au Louvre des Antiquaires, la galerie Flora de Bruno Jansem avenue Matignon, la galerie de L.Degioanni à la Cité des Antiquaires à Lyon a toujours été un très grand plaisir : découvrir en réalité les magnifiques bronzes des plus grands artistes, jusqu'alors uniquement admirés dans les livres, représente un véritable choc émotionnel.

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Il y a quelques semaines, la galerie Nicolas Bourriaud a ouvert ses portes 205 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. Claire, aérée, moderne, elle présente une magnifique collection de bronzes en grande partie animaliers du XIXème et début XXème, dont une grande collection de Barye.

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J'ai été très heureux d'y voir notamment, pour la première fois, un très bel exemplaire du "Loup qui marche", de A.-L. Barye, superbe et que j'imaginais beaucoup plus petit (38 cm de long), et, du même auteur, la jolie perruche sur son arbre.

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La galerie Bourriaud présente des œuvres de Mêne, Fratin, Frémiet, Pompon, Seysse, etc. mais aussi des sculptures non animalières de Dalou, François Méheut, Barrias, etc.

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Je n'ai pas le plaisir de connaître M. Nicolas Bourriaud mais je vous conseille de faire une visite à sa belle galerie.

 

Galerie Nicolas Bourriaud

205 rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

+33(0)1 42 61 31 47 et +33(0)6 08 70 44 83

www.nicolasbourriaud.com

 

LA VALEUR D'UN BRONZE : CHEVAL A L'ENTRAINEMENT AVEC SON LAD, PAR LE COMTE DU PASSAGE

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Il est temps de renouer avec les notes sur "La valeur d'un bronze", la dernière datant d'avril 2015. Depuis cette date, j'ai reçu plus une soixantaine de demandes d'avis, auxquelles j'ai répondu systématiquement, mais je n'ai guère vu d’œuvres susceptible de faire l'objet d'une note : artistes déjà étudiés plusieurs fois (les bronzes de Barye, Mêne et Delabrierre sont les sculpteurs dont on me soumet le plus souvent les créations), copies et fontes tardives sans beaucoup d'intérêt, photos de trop mauvaise qualité pour pouvoir les publier ici, etc.

Mais voici une belle sculpture d'un artiste dont je n'ai pas encore parlé : le Comte du Passage.

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Monsieur T. me soumet d'excellentes photos d'une très grande pièce mesurant 110 cm de long, 45 cm de large et presque 70 cm de haut : "Cheval à l'entraînement et son lad".

Arthur Marie Gabriel Comte du Passage est né à Frohen-Le-Grand dans la Somme en 1838 et y est mort en 1909, au château de Bernaville. Il commença une carrière militaire et pratiqua en même temps la sculpture auprès de maîtres illustres : Barye et Mêne. Alors qu’il est sous-lieutenant à Maubeuge, il expose au Salon en 1865. Il réalise aussi des dessins de sport publiés dans les journaux de l’époque. Toutefois, à cette époque de sa vie, il considère tout cela comme une simple formation artistique et n’envisage pas de quitter la carrière militaire pour l’art.

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Hippodrome de Lyon Parilly
 
C’est en 1862 qu’une lourde chute de cheval le handicape définitivement et qu’il doit quitter le métier des armes. S’il a les plus grandes difficultés à se déplacer à pied, il peut encore monter à cheval et suivra de nombreuses chasses à courre. Par ailleurs, il se lie d’amitié avec Toulouse-Lautrec.
Le sculpteur travaillait dans son atelier, au château de Bernaville à Frohen, et envoyait régulièrement ses œuvres au Salon des Artistes Français.

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Arthur du Passage a deux proches également artistes : son fils Edouard-Guy, essentiellement peintre et aquarelliste, et son frère Charles-Marie (1848-1926), sculpteur animalier dont l’œuvre tourne essentiellement autour de la chasse.
 
Tout ceci est décrit notamment dans deux ouvrages : le Dictionnaire des bronzes du XIXème siècle, par Pierre Kjellberg (Editions de l'Amateur), et dans “A nos chevaux et à ceux qui les sculptent”, de Guy de Labretoigne, très beau livre paru récemment (Art-Select). Notre bronze est d’ailleurs reproduit en photo dans ces deux livres.

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 "A nos chevaux et à ceux qui les sculptent" - G. de Labretoigne
 
Arthur du Passage a réalisé un nombre relativement limité de modèles, essentiellement des chevaux et cavaliers mais aussi quelques chiens, un lièvre, un chevreuil attaqué par deux chiens. Parmi ses œuvres, j’ai relevé un très beau “Cheval marchant avec son lad” et un “Contrebandier” intéressant. Le cheval et le lad étaient visiblement des sujets de prédilection puisqu’il fit aussi une “Jument sanglé par son lad” et donc ce “Cheval à l’entraînement avec son lad”. On ne connaît pas toujours ses fondeurs, mais il y eut au moins Colin, bien connu et apprécié, et Boudet. Notre internaute n'a pas vu de cachet de fondeur, mais il peut être difficile à distinguer.

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Ce modèle est très connu et a été fondu en plusieurs exemplaires. Personnellement, je lui trouve comme petit défaut que le cheval semble un peu trop bas, trop près du sol, et qu’il aurait été plus élégant en étant un rien plus en hauteur. Mais c’est néanmoins une très belle pièce, très dynamique et originale. Dans les plus belles ciselures, comme celle-ci, on voit bien les veines sur la peau du cheval.
 
Comme souvent avec les grandes œuvres du Comte du Passage, il a été fondu en plusieurs tailles : 45 cm, 63 cm et donc, comme celui-ci, 110 cm de long. D’après les résultats des salles des ventes, il existerait même encore d’autres tailles, mais il s’agit probablement d’erreurs de mesure.
 
Ce "Cheval à l'entraînement avec son lad" passe souvent en salle des ventes car il a certainement connu beaucoup de succès à l’époque de l’artiste, très connu de son vivant.

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Voici quelques résultats plus ou moins récents selon la taille. Il faut garder en mémoire, en lisant ces chiffres, que le prix des bronzes anciens connaît une baisse sensible depuis quelques années, et encore plus depuis environ un an, comme beaucoup d’antiquités d’ailleurs.
 
En 110 cm :
- Uppsala (Suède) en juin 2015 : adjugé à l’équivalent de 22 500 €
- Bayeux en avril 2014 : adjugé à 70 000 €
- Paris en 2008 : adjugé à 36 000 Euros
- St Germain en Laye en déc. 2006 : estimé 32 000 à 35 000 Euros, il n’a pas été vendu.
- Deauville en août 2006 : estimé 50 000 à 60 000 Euros, il n’a pas été vendu.
- Calais en 2003 : adjugé à 15 000 Euros.
 
Pour information, le modèle mesurant 63 cm de long a été adjugé ces dernières années entre 20 000 € en 2007 à Londres et 6200 € en octobre 2013 à Chartres. Quant au modèle de 45 cm, il a été adjugé entre 6500 € en 2011 à Paris et 2800 € en 2013 à Anvers.
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Ce modèle a donc l’inconvénient d’être assez courant et un peu marqué par son époque, mais il a l’avantage d’être très beau, dynamique, signé par un très bon sculpteur et d’avoir un petit côté anglais assez plaisant.
L'exemplaire de notre internaute a deux intérêts majeurs : il est très grand et de très belle qualité, me semble-t-il et autant qu’on puisse en juger sur photos. Si son propriétaire a la preuve qu’il a été acheté à l’artiste, comme il l'affirme, c’est un atout important. 
 
Je pense qu’aujourd’hui, en tenant compte de la tendance à la baisse des prix et des résultats de vente, le modèle en 110 cm pourrait être estimé autour de 25 000 Euros, celui en 63 cm autour de 6000 Euros, celui en 45 cm autour de 4000 Euros (NB : il s’agit là d’estimations hors frais acheteur et hors frais vendeur, ces frais étant de nos jours de l’ordre de 24% à 29%). Mais nous avons vu un très beau résultat à Bayeux en avril 2014. C’est même un chiffre exceptionnel.
Si un document atteste la très bonne origine de notre exemplaire, s'il présente un bon cachet de fondeur, il n’est pas exclu que, sans renouveler cet exploit, ce beau bronze puisse atteindre les 40 000 ou 50 000 Euros.

LES BEAUX MUSÉES DE PARIS : MUSÉE DE L'HOMME

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Commence ici une petite série de notes relatives à quelques beaux musées parisiens peut-être moins connus que le Louvre et Orsay et que j'ai eu l'occasion de visiter récemment.

Voici tout d'abord le Musée de l'Homme installé au Trocadéro et rouvert après de longs travaux.

Installé dans l'aile Passy du Palais de Chaillot, le Musée de l'Homme a été inauguré en 1938. A vrai dire, depuis 1882, l'ancien Palais du Trocadéro abritait un Musée d'Ethnographie. On se demande d'ailleurs si l'appellation "Musée de l'Homme" n'est pas une marque d'orgueil un peu démesuré, ou au moins d'ambition un peu exagérée...

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Selon le site internet du musée, cet établissement présente des collections de préhistoire et d'anthropologie biologique et culturelle. Le nouveau musée regroupe aussi une bibliothèque, des centres de recherches, d'enseignement, de formation, de diffusion sur l'évolution de l'Homme et des sociétés. Fermé en 2009, le musée a fait l'objet de très importants travaux d'un coût de 92 millions d'Euros. Il vient de rouvrir.

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L'âge de pierre - E.Frémiet

Je dois avouer que j'ai été assez déçu. Pendant sa visite, le visiteur doit traverser d'immenses espaces vides, de vastes salles inoccupées et a l'impression que beaucoup de place est perdue ou alors que les collections ne suffisent pas à occuper le musée, ce qui est certainement inexact car le thème de l'Homme est à peu près inépuisable...

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Les objets présentés sont heureusement dans un état parfait, quelques idées sont intéressantes, comme la possibilité de toucher un certain nombre de choses, généralement des reproductions et moulages d’œuvres. Mais dans plusieurs vitrines, les objets sont serrés, ordonnés de façon difficilement compréhensible, alors qu'il y a visiblement toute la place pour "aérer" l'installation. Les explications sont parcellaires et l'on a parfois des difficultés à comprendre pourquoi tel ou tel objet est là.

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Renne naturalisé

Parmi les présentations les plus spectaculaires, un beau cadavre d'éléphant grandeur nature tué par des chasseurs, mais malheureusement il n'est pas entier, quelques animaux naturalisés, une belle et vaste yourte, une série de crânes de caprins portant quatre voire cinq cornes, un bus des années 60 récupéré à Dakar et incroyablement décoré, des sculptures, quelques tableaux...

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Mais le plus beau est sans doute la collection d'innombrables bustes de Cordier : c'est une sorte d'inventaire des races humaines magnifiquement sculptée, mais là encore pas assez bien présentée. Pour pouvoir être admiré, chacun d'eux mériterait d'être un peu isolé.

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Encore un regret, qu'hélas je serai amené à formuler à nouveau dans de prochaines notes : une invasion d'art contemporain sans intérêt et qui d'ailleurs n'attire pas l'attention du moindre visiteur. Actuellement, un "grand installeur" (sic) montre des néons colorés, des empilements de pots en grès émaillé, des revues de la période coloniale (forcément...) empalées afin de "stigmatiser la tendance occidentale à créer des catégories excluant les Africains de l’art universel" (re-sic), une roue permettant au visiteur de se faire insulter dans différentes langues... Si vous ne me croyez pas, allez voir sur le site du Musée...

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"La fuite devant le mammouth" - PJ Jamin (1885)

Et enfin, je ne peux m'empêcher de reproduire ici un commentaire explicatif extrêmement étonnant mais finalement sans doute assez représentatif de l'esprit de ce nouveau Musée de l'Homme. J'observe d'ailleurs que notre Ministre de l'Education n'a surement pas visité cet établissement car elle a expliqué que la Théorie du Genre n'existait pas...

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Prochaine note : le Musée Cognacq-Jay.

LES BEAUX MUSÉES DE PARIS : COGNACQ-JAY

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Pour beaucoup, le nom Cognacq-Jay est associé aux studios de télévision, installés à Paris dans la rue du VIIème arrondissement portant ce nom. Mais Cognacq-Jay n'était ni un cameraman ni un présentateur de télévision !

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L'Hôtel de Donon

Ernest Cognacq (139-1928) est le fondateur des Grands Magasins de la Samaritaine. Sans enfant, animé d'ambitions philanthropiques et humanitaires (il a fondé plusieurs crèches, hôpitaux et hospices), il était également amateur d'art, en particulier du XVIIIème siècle, période remise à la mode sous la Second Empire et alors considérée comme le summum du raffinement et de l'élégance. Acquérant lui-même peintures, sculptures, meubles, bibelots ou les faisant acheter pour lui par de célèbres experts et antiquaires parisiens, il a constitué une remarquable collection parfaitement homogène et présentant des chefs-d'oeuvre des plus grands artistes.

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Ernest Cognacq

Installé à l'origine dans "La Samaritaine de luxe" attenant au grand magasin, son musée porte le nom d'Ernest Cognacq et de sa femme Marie-Louise Jay. En 1974, cet établissement a été fermé puis, plus tard, les bâtiments ont été vendus. L'Hôtel de Donon, au cœur du Marais, a été choisi pour accueillir la collection. Le musée est ouvert au public depuis décembre 1990.

L'Hôtel de Donon a été construit fin XVIème, sans doute par un proche du célèbre architecte Philibert de L'Orme, puis en partie remanié aux XVIIème et XVIIIème siècles. Au XIXème, abandonné, le bâtiment héberge des activités artisanales qui dénaturent l'ensemble et lorsque l'Etat en fait l'acquisition en 1974, il est dans un triste état. Classé Monument historique en 1984, il est enfin restauré et ses façades retrouvent leur aspect du XVIème siècle.

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L'Hôtel de Donon avant sa restauration

Le Musée Cognacq-Jay fait partie de ces petits îlots intimes, chaleureux, préservés de Paris. On croit visiter un superbe appartement quitté il y a peu par ses occupants et l'on se prend à rêver de s'y installer. C'est le genre de joli musée que l'on visite par un dimanche d'hiver gris et très froid avant d'aller prendre un chocolat chaud chez Angelina.

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Vue du canal à Venise - Canaletto

Les œuvres sont signées des plus grands noms : les ébénistes Oeben, Carlin, les sculpteurs Lemoyne, Clodion, Houdon, les peintres Tiepolo, Canaletto, Guardi, Greuze, Boucher, Fragonard, etc.

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Le banquet de Cléopâtre - Tiepolo

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Le retour de chasse de Diane - Boucher

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Faunesse et son enfant

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Deux petits faunes goûtant du raison

La finesse des peintures de Guardi est admirable. Les peintures de ce grand artiste sont d'assez petit format mais en s'approchant, on distingue de minuscules détails, des petites touches de pinceau qui figurent très bien un gondolier, un cordage, un sillage, une porte ou une fenêtre ne mesurant pas plus d'un centimètre.

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Un tableau représente une scène dramatique mais un peu amusante : visiblement, un galant, pour impressionner une jeune fille, a escaladé une ruine et de là-haut, brandissant un bouquet, a déclamé son amour à la belle. Las ! Le pied de l'intrépide a glissé, une pierre est tombée et voilà l'amoureux qui chute, dans l'affolement général.

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L'accident - H.Robert

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Au dernier étage, on peut admirer la superbe charpente du bâtiment, l'une des plus belles de Paris, nous apprend-on.

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Et puis, forcément, il faut que "l'art" contemporain s'en mêle... Au rez-de-chaussée, une partie des collections a été déménagée pour pouvoir accueillir une reproduction de Greuze sous un verre brisé, un vaisseau glissant sur un toboggan, une peinture tournant en dérision un bel autoportrait de Quentin de La Tour... Dans l'ensemble, c'est assez laid et inutile. D'ailleurs, les visiteurs - et le personnel du Musée - s'apitoient sur la faible qualité de la plupart ces productions en comparaison avec les chefs-d'oeuvre que l'on peut voir dans le reste du musée. Le baratin pompeux des commentaires est comique tant il est caricatural (on évite de justesse la "mise en abîme"...), ce qui donne ceci par exemple :

"L'artiste réexplore avec aplomb le genre de la peinture de portraits. Loin de vouloir produire des œuvres au rendu réaliste ou idéalisé, il bouscule la tradition à l’aide de formes gestuelles et de recherches abstraites toutes en matière. Multipliant les interventions sur la toile, il vient brosser, estomper la première image méticuleusement peinte avant d’y superposer une seconde écriture, brusque et immédiate, qui évoque les dessins d’enfants. Ce jeu de contrastes, qui est sa marque de fabrique, semble traduire une prise de distance avec la peinture même, ainsi qu’un humour noir et grinçant."

ou encore : "La série « Portrait fissuré » est une tentative de représenter des aspects tels que « l'objet et sa signification », « la matière physique d'une œuvre en trois dimensions », en les assemblant d'une manière déformée en une seule image, créant ainsi un nouvel angle de vue. Des caractères fictifs sont au cœur de mes œuvres, l'expérience d'observation se crée par le lien qui se forme entre le spectateur et le sujet."

et enfin, l'inévitable : "Les œuvres de l'artiste travaillent ces relations substitutives (la réduction du tout à la partie, du contenant au contenu, de l’artiste à l’oeuvre) pour exploiter au mieux la plasticité de notre visibilité libidinale : le fétichisme, le voyeurisme, l’exhibition, en un mot les modalités du fantasme, jusqu’à la plus sadique. Le mécanisme du désir n’est en effet pas ici pure affirmation, il se compose des rejets et des différés dans lesquels se noue la relation à l’objet, selon un jeu bien connu des psychanalystes entre pulsion de vie et pulsion de mort."

Avec de tels chefs-d’œuvres littéraires, il n'y a plus besoin des créations ! Heureusement, cette "exposition" se termine bientôt et, à partir du 6 février, le musée accueillera une exposition intitulée : "Jean-Baptiste Huet, le plaisir de la nature".

Renseignements sur : http://museecognacqjay.paris.fr/fr/publications/jean-baptiste-huet

Prochaine note : le Musée Carnavalet

LES BEAUX MUSÉES DE PARIS : CARNAVALET

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Après le Musée de l'Homme, le Musée Cognacq-Jay, voici le Musée Carnavalet, d'ailleurs situé à deux pas du précédent.

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L'Hôtel Carnavalet est l'un des plus beaux ensembles du Marais. Sa construction date du milieu du XVIème siècle. Il fut acquis en 1578 par la veuve de François Le Kernevenoy, surnommé Carnavalet par les Parisiens. En 1866, Mansart remania les ailes et le bâtiment sur rue. Acheté par la ville de Paris, il fut agrandi pour recevoir les collections municipales, ouvertes au public à partir de 1880. Depuis 1989, le musée s'étend, par une "galerie de liaison", à l'Hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau.

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Le musée est consacré à l'histoire de Paris et des ses habitants, de la préhistoire à nos jours. Malheureusement, lors de ma visite, un certain nombre de salles étaient en travaux.

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Une partie du musée présente une importante collection d'enseignes, dont certaines spectaculaires.

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"A la pensée" - Enseigne par A.Willette pour la maison Henry,

mercerie ganterie parfumerie rue du Faubourg Saint-Honoré

Des maquettes remarquablement bien faites représentent les vieux quartiers de Paris, en particulier l'ancien Marais avant sa destruction partielle et sa rénovation. On est saisi par l'étroitesse des rues, les fenêtres aux vis-à-vis trop proches, les courettes sans lumière. Les conditions de vie ne devaient pas être très gaies dans ces habitations sombres.

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Le musée possède des collections très variées : meubles, tableaux, dessins, sculptures, bibelots... Plusieurs pièces sont meublées et décorées comme celles d'un appartement, à l'image de ce "Salon bleu" ci-dessous, qui vient de l'Hôtel de Breteuil autrefois avenue Matignon. Il a été acquis par le musée en 1922. Les meubles sont estampillés des plus grands ébénistes XVIIIème (Riesener, Lacroix, Weisweiller...).

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Salon bleu de l'Hôtel de Breteuil

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On regrettera que plusieurs cartels décrivant les œuvres manquent et que le personnel soit incapable de donner des explications. On n'a pu me dire de qui était cet immense portrait de Louis XVI...

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Saint Jérôme, par L.S. Adam (1752)

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La démolition des maisons du Pont-au-Change en 1788 - H.Robert

Au 1er étage, la galerie de liaison, qui fait donc la jonction avec l'Hôtel de Saint-Fargeau, présente une belle collection de peintures, issues de la donation Seligmann en 2000 et décrivant la vie parisienne mondaine de la Belle Epoque.

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Femme au chien - F.Heilbuth

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Parade des cavaliers au Grand Palais (1910) - R.Lelong

Le Cadre noir de Saumur avait participé à cette grande fête de charité

au profit des victimes des terribles inondations de 1910.

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Le Dôme central de la galerie des machines durant l'exposition de 1889 - L.Béroud

Le musée Carnavalet consacre une grande partie de son espace à la Révolution française. On y voit des tableaux, bustes, objets, reconstitution de cette terrible période. En voyant les scènes de décapitation de femmes, la tête de la Reine brandie par le bourreau, la foule parisienne avide réclamant toujours plus de sang, l'inventaire des massacres notamment dans les régions de l'ouest, l'assassinat de Lavoisier ("La révolution n'a que faire des savants !"), les têtes promenées dans les rues, les destructions massives d’œuvres d'art, on ne peut s'empêcher d'être épouvanté par cette barbarie.

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Prochaine visite : le musée du Petit Palais

LES BEAUX MUSÉES DE PARIS : LE PETIT PALAIS

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Après le Musée de l'Homme, le musée Cognacq-Jay, le musée Carnavalet, voici le musée du Petit-Palais.

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Certains ignorent ce qu'abrite le Petit Palais à Paris, que l'on prend à tort pour une espèce d'accessoire du Grand Palais. Ceux qui montent les marches et franchissent la majestueuse porte de ce bâtiment construit pour l'Exposition Universelle de 1900 sont impressionnés par le taille du grand hall mais un peu étonnés par le vide de cette pièce ; ils risquent d'en déduire que le Petit Palais est plus ou moins abandonné, ou bien qu'il sert, comme le Grand Palais, à recevoir uniquement des expositions temporaires ou des manifestations de grande ampleur.

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En réalité, il ne faut pas s'arrêter à ce premier coup d’œil : le musée du Petit Palais est l'un des plus beaux et des plus agréables musées de Paris. Comme le musée Carnavalet et le musée Cognacq Jay, l'accès aux collections permanentes est gratuit.

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Le bâtiment a été conçu par l'architecte Charles Girault selon un plan en forme de trapèze. En son cœur, un agréable jardin bordé d'un péristyle est un lieu de promenade parfait.

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Si le Petit Palais a été construit en 1900, les décors peints et sculptés, très riches, ont été réalisés entre 1903 et 1925. L'architecte a voulu donner un caractère grandiose à ce palais officiel : plafonds peints, escalier majestueux bordé d'une très belle rampe en fer forgé, coupole décorée par Maurice Denis, grands panneaux aux thèmes ambitieux (La Matière, La Pensée, La Mystique, La Plastique), bustes, médaillons... attirent l’œil et forcent l'admiration.

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Les collections du musée sont très variées : de l'Antiquité à la période contemporaine, les différentes salles présentent de façon très claire, aérée et moderne des objets, meubles, tableaux sculptures illustrant parfaitement le projet culturel de l'établissement : expérience de la beauté, intelligence du sens, désir de création.

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La femme à l'arc - Marbre de Jules Desbois

Un grand nombre de ces œuvres ont été données par des collectionneurs passionnés : en 1902, les frères Dutuit ont légué 20 000 oeuvres diverses, allant d'objets antiques à des ensembles très complets de Rembrandt et Dürer en passant par des livres, des tableaux flamands, des ivoires, des manuscrits anciens, etc. En 1930, la donation Tuck permettait au Grand Palais de s'enrichir de nombreuses œuvres du XVIIIème siècle : meubles, tapisseries, tableaux primitifs, porcelaines, etc.  Et les legs ont ainsi continué jusqu'à nos jours avec des dessins de joaillerie, des sculptures de Landowski, des icônes russes, etc.

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Julia Stell Tuck - Marbre de Louis Aimé Lejeune

Les salles du Petit Palais sont belles, claires, propres, reposantes. C'est un régal pour les yeux de s'attarder parmi les meubles XVIIIème, les vases de Gallé, les superbes coupes et rhytons de l'Antiquité, les maquettes de sculpture monumentales, les immenses tableaux, très évocateurs, de Gustave Doré, ou les scènes du Paris du XIXème siècle.

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Alexandre et Bucéphale - Huile de G.B. Tiepolo

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Pendule à orgues "Le concert des singes"

Bronze et porcelaine par Moisy, Chambellan et Kändler (vers 1755)

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"Les premières funérailles" (Adam et Eve portant Abel) - Marbre de E.Barrias

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 "La vallée de larmes" - Huile de Gustave Doré

On aurait tort de réduire les œuvres de Gustave Doré (1832-1883) aux gravures en noir et blanc illustrant la Bible, Pantagruel ou les Fables de la Fontaine. Il réalisa aussi d'immenses toiles notamment un cycle biblique exposé avec succès en Angleterre puis aux Etats-Unis. Ces peintures, oubliées, ont été retrouvées en 1947 dans un entrepôt de Manhattan et vendues aux enchères. Cette immense "Vallée de larmes" est extrêmement puissante et évocatrice. Peinte par l'artiste peu avant sa mort, elle montre le Christ partant vers sa Passion mais déjà presque auprès du Père. Au pied d'une haute falaise, il se retourne et voit le peuple humain épuisé qui le pleure mais ne parvient pas à le suivre jusqu'au bout, attendant son retour.

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La Vierge aux anges - Huile de W.Bouguereau

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Les Halles - Immense huile de Léon Lhermitte

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Sans asile - Huile de Fernand Pelez

Une très vaste salle du Petit Palais est consacrée à la peinture XIXème et plusieurs toiles ont pour thème la vie populaire parisienne : "Les Halles", immense et très spectaculaire, "Les Saltimbanques", poignants avec leurs efforts pour donner dans leur misère l'illusion de la gaieté et du rêve, et cette scène de "Sans asile", qui valut à Pelez son premier succès au Salon en 1883. La femme aux yeux clairs, allaite un bébé mais est prostrée, écrasée, presque hallucinée par la sombre perspective qui s'ouvre devant elle. Trois enfants dorment près d'elle, dont l'un est pieds nus, tandis qu'un autre, assis, rumine de sombres pensées et peut-être des idées de vengeance. Toute la fortune de la famille expulsée est là : quelques hardes, un seau, un demi-poêle, un sac de jute servant de paillasse... Au mur, des restes d'affiches : sur l'une, le Ministère du travail annonce une adjudication au rabais de travaux à exécuter, sur les autres, dramatique ironie, une grande fête musicale et dansante, et une soirée dansante...

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Soleil couchant sur la Seine à Lavacourt, effet d'hiver - Claude Monet 

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Deux magnifiques pélicans, bronze plutôt rare de Rembrandt Bugatti

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Nausicaa - Lucien Simon

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Jugement du Pape Formose - Jean-Paul Laurens

A la fin du IXème siècle, le pape Formose fut jugé post-mortem. Son corps fut exhumé et un procès eut lieu. Il finit dégradé de ses insignes pontificaux et son corps fut jeté dans le fleuve.

Cette histoire dramatique est en fait très compliquée. En 891, Formose devient pape. On ne connaît pas bien ses origines mais selon une certaine tradition, il était corse. Formose se trouva pris dans une tempête, au cœur de querelles entre les "grands" de ce monde : Eudes comte de Paris et Charles le Simple en France, entre l'archevêque de Cologne et celui de Hambourg qui se disputaient la Brême, entre le patriarche et le fils de l'Empereur à Constantinople. Forcé de couronner Empereur le duc Guy de Spolète, Formose convainquit Arnulf de Carinthie de venir combattre cet empereur et de libérer Rome et l'Italie, ce qui fut fait. A la mort de Formose, les papes Boniface VI puis Etienne VI lui succédèrent. Ce dernier était sous l'influence de la femme et du fils de Guy de Spolète, qui cherchaient à venger leur époux et père. Ils persuadèrent donc Etienne VI de juger Formose post-mortem, dans ce qu'on a appelé plus tard "Le concile cadavérique".

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Formose fut jugé indigne d'être pape : on lui retira ses insignes, on trancha les trois doigts de la main droite qu'il utilisait pour les bénédictions et consécrations, son corps fut jeté dans le Tibre. On le retrouva dans les filets des pêcheurs. Après la mort du Pape Etienne, le corps de Formose fut réenterré à Saint-Pierre et on interdit les procès post-mortem. Mais l'histoire ne s'arrête pas là : Serge, pape de 904 à 911, valida les accusations portées contre Formose et exigea que les évêques consacrés par lui le fussent à nouveau, ce qui créa une grande confusion. Finalement, l'Eglise confirma les nominations faites par Formose, Serge étant identifié comme un grand pêcheur coupable de plusieurs assassinats.

Jean-Paul Laurens, républicain très anticlérical, s'est saisi de ces épisodes dramatiques pour en faire un tableau saisissant.

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Toute la délicatesse et le talent de Carpeaux dans ce charmant buste en plâtre

de Mademoiselle Fiocre, première danseuse à l'Opéra de Paris.

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La Marquise de La Valette - Plâtre de Carpeaux

NOUVELLE PIÈCE : EDITION EN BRONZE DE L’ÉLAN

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Voici les photos du Grand élan en bronze (vous pouvez en retrouver davantage sur l'album photo à droite de cette page).

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Pour retrouver les explications sur cette création, reportez-vous à : "Nouvelle création : le grand élan"

Comme annoncé, j'ai retravaillé chacun des bois à la cire puis sur le bronze, en affinant notamment la pointe des andouillers (les ramifications des bois). Et voici notre grand élan parti pour les galeries où je l'espère il trouvera très vite un collectionneur pour l'accueillir.

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Dimensions : 45 cm de long x 35 cm de haut x 25 cm de profondeur (envergure des bois).


GRANDEUR NATURE LYON : DERNIÈRE LIGNE DROITE POUR LE FINANCEMENT ?

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Il y a presque un an et demi, je vous annonçais le lancement de Grandeur Nature Lyon, ce projet un peu fou d'installation de girafes en bronze à taille réelle au Parc de la Tête d'or, au cœur de Lyon.

Retrouvez le récit de cet événement ici : Lancement de GRANDEUR NATURE LYON

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Depuis cette date, le projet a avancé grâce au fonds de dotation Devenir et bien des étapes ont été franchies : accord de la Mairie, soutien de mécènes, sélection d'une école (CM2 de Jean Rostand à Lyon) pour suivre la réalisation des sculptures, campagne de financement participatif sur Arizuka, tests d'agrandissement d'impression 3D, travaux sur la conception du socle, rencontres avec un bureau de certification, présélection des emplacements possibles, campagne de communication, etc.

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Les (véritables) girafes au Parc de la Tête d'Or

Rappelons ici d'une part que ce projet est financé intégralement sur fonds privé et qu'il ne bénéficie d'aucune aide financière publique, d'autre part que la quasi-intégralité du budget est consacrée à la fonte et à l'installation des girafes, et non pas à la rémunération de l'artiste.

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Tests d'agrandissement et d'impression 3D sur un crocodile

En juin dernier, la campagne de financement participatif ("crowdfunding") a permis de boucler le budget de création du girafon. Mais il faut bien, comme nous le prévoyions dès le départ, lui donner une mère, puisque nous voulons installer une sculpture monumentale et portant l'idée de la perpétuation de l'espèce.

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Le girafon, maquette de la sculpture grandeur nature

Malgré les difficultés économiques actuelles, des entreprises mécènes acceptent de soutenir Grandeur Nature Lyon parce qu'elles l'aiment et en voient toute la signification et la portée : U Express Lyon 6, Fondation Bullukian, Caisse des Dépôts, UIMM, Groupe SIER, Galeries Estades, Fonderie Barthélémy Art, etc.

Mais cela ne suffit pas encore à réunir le budget nécessaire à la fonte de la grande girafe !

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Au travail au Parc de la Tête d'Or !

Comme nous ne voulons pas que le projet s'arrête, nous venons de lancer une nouvelle campagne de financement participatif sur le site Arizuka. Elle bénéficie déjà d'une grande visibilité grâce notamment à JC Decaux, qui nous offre 2 semaines de campagne d'affichage dans les rues de Lyon, au Progrès qui a largement ouvert ses colonnes à Grandeur Nature Lyon, à RCF qui diffusera bientôt une interview, etc.

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Campagne JC Decaux en janvier 2016 à Lyon

Alors, si vous aimez les belles œuvres d'art figurative (oui, il peut encore y en avoir !!!), si vous aimez Lyon et le Parc de la Tête d'Or, si vous aimez les animaux, si vous pensez que cette sculpture incarnera bien la beauté de la Création à préserver, soutenez Grandeur Nature Lyon en donnant 5 €, 20€ (ou plus !) sur ce lien :

Arizuka : Grandeur Nature Lyon

Vous y verrez une brève vidéo, la maquette du girafon et même... un vrai zèbre très intéressé par la caméra !

Pour mémoire, les dons faits sur Arizuka sont déductibles fiscalement : un don de 30 € revient finalement à 10 € après déduction. 

LE PAON - EXTRAIT DE "HISTOIRES NATURELLES" DE JULES RENARD

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"Il va sûrement se marier aujourd’hui.
Ce devait être pour hier. En habit de gala, il était prêt. Il n’attendait que sa fiancée. Elle n’est pas venue. Elle ne peut tarder.
Glorieux, il se promène avec une allure de prince indien et porte sur lui les riches présents d’usage. L’amour avive l’éclat de ses couleurs et son aigrette tremble comme une lyre.
La fiancée n’arrive pas.

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Il monte au haut du toit et regarde du côté du soleil. Il jette son cri diabolique :
Léon ! Léon !
C’est ainsi qu’il appelle sa fiancée. Il ne voit rien venir et personne ne répond. Les volailles habituées ne lèvent même point la tête. Elles sont lasses de l’admirer. Il redescend dans la cour, si sûr d’être beau qu’il est incapable de rancune.
Son mariage sera pour demain.
Et, ne sachant que faire du reste de la journée, il se dirige vers le perron. Il gravit les marches, comme des marches de temple, d’un pas officiel.
Il relève sa robe à queue toute lourde des yeux qui n’ont pu se détacher d’elle.
Il répète encore une fois la cérémonie."

Merveilleux Jules Renard... (Extrait de "Histoires naturelles")

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GIRAFES DU PARC DE LA TÊTE D'OR : OU EN SOMMES-NOUS EXACTEMENT ?

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Je vous propose de faire ici un point à peu près complet du grand projet Grandeur Nature Lyon consistant à réaliser en bronze et installer au cœur de Lyon, au Parc de la Tête d'or, une girafe adulte et son girafon en taille réelle.

Girafe réelle et girafon bronze droite + logo.jpg

Ce projet, porté par le fonds de dotation Devenir créé par Jean Brunet-Lecomte, épaulé par Faustine Lepinoy, a plusieurs objectifs : inviter les 3 millions de visiteurs du Parc à la contemplation de la beauté animale, leur offrir une oeuvre d'art figurative, faire réfléchir à l'avenir de la faune sauvage et plus généralement à la préservation de la biodiversité, impliquer les plus jeunes dans cette démarche.

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Photo JD Nogier

Techniquement :

La maquette en terre de la girafe et du girafon a été créée fin 2015 et début 2016. Celle de la girafe adulte mesure environ 55 cm de haut et 70 cm de long. Réalisé par Pierre Revol, installé à Crest (Drôme), le moule en élastomère est presque terminé, comme on peut le voir sur les photos ci-dessous.

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Sur la maquette en terre de la grande girafe, les différentes couches d'élastomère ont été appliquées. Elles sont scindées en plusieurs parties qui permettront le démoulage. Pour rigidifier l'ensemble du moule, il faut maintenant appliquer sur l'élastomère, qui reste souple, une épaisse couche d'un mélange de plâtre et de fibres de sisal qui, en séchant, formera une carapace dure.

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Sur la maquette du girafon, on voit parfaitement cette carapace rigide, à l'intérieur de laquelle se trouve le moule en élastomère.

Courant mars, un exemplaire en cire du girafe et du girafon sera réalisé dans ces moules. J'irai alors à la fonderie Barthélémy Art à Crest (Drôme) le corriger et le modifier si nécessaire, puis cette cire sera numérisée, éventuellement corrigée encore à l'écran et l'impression en 3 dimensions sera lancée. Avec ce procédé, un fil d'amidon appelé PLA est guidé automatiquement par ordinateur et vient se déposer sur une plaque selon le modèle à reproduire. Peu à peu, la sculpture en PLA s'élève, le fil chauffé venant se coller à l'étage inférieur. Les dimensions des pièces à créer ici obligeront à imprimer chaque animal en plusieurs morceaux.

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L'imprimante 3 D de la fonderie Barthélémy Art en action. La matière blanche ressemblant à de la fibre de verre est le "PLA". 

Et pour la voir en action, voici une brève vidéo (cliquez sur le lien ci-dessous) :

Imprimante 3D Barthélémy Art

C'est exactement ce processus que nous avons testé avec l'agrandissement du crocodile du Nil, passé de 40 cm à 180 cm environ (photo ci-dessous). L'examen de l'agrandissement a permis de voir que la silhouette du saurien serait mieux si on lui allongeait un peu la queue ; 10 cm de queue de crocodile ont donc été imprimés en 3D puis assemblés au milieu de la queue de l'animal.

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Les deux crocodiles : le petit modèle en cire, mesurant 40 cm, et l'agrandissement en PLA, issu de l'imprimante 3D, mesurant environ 180 cm de long.

Le modèle en PLA semble être en fibre de verre. Il est rigide, la surface est dure mais elle présente un aspect tissé inesthétique. De plus, les minuscules imperfections ou simplifications de quelques mm ou cm sur le modèle original deviennent très visibles sur l'agrandissement et doivent donc obligatoirement être retravaillées. Pour ce faire, toute la surface de l'agrandissement est recouvert de cire et l'artiste intervient.

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Le crocodile agrandi à côté de son modèle. Toute la surface a été recouverte de cire (bleue) et j'ai longuement travaillé chaque écaille, chaque griffe, chaque détail de la peau compliquée du crocodile.

Lorsque le modèle en PLA sera complètement prêt, le processus de la fonte reprendra normalement : l'animal sera placé dans un cylindre, noyé dans le plâtre, mis au four où le plâtre cuira et le PLA recouvert de cire fondra puis dans l'espace laissé ainsi libre, le bronze en fusion sera coulé.

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Insertion du cylindre en métal autour du modèle en cire.

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L'un des fours de la fonderie Barthélémy Art

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"La coulée" : le bronze en fusion est coulé dans le cylindre de plâtre cuit et remplit ainsi l'espace laissé libre par la cire qui a fondu et s'est échappée.

La taille de la girafe et du girafon exigera là aussi que les sculptures soient fondues en plusieurs parties, qui seront ensuite assemblées et soudées, puis patinées avant l'installation au cœur de Lyon.

A noter : 10 exemplaires originaux des maquettes seront également édités en bronze et mis en vente auprès des collectionneurs, qui garderont ainsi chez eux la réplique en "petite" taille (environ 55 cm de haut tout de même !) des statues monumentales du Parc de la Tête d'or. Le premier exemplaire de ces bronzes devrait être édité vers le 20 mars 2016.

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La date d'installation des girafes au Parc n'est pas encore précisément arrêtée : elle dépend des délais de réalisation technique et du bouclage du budget de l'opération.

Les actions périphériques :

Comme nous l'avions demandé au début du projet, la Mairie de Lyon et l'Académie ont désigné une classe qui suivra le projet de bout en bout. Il s'agit de la classe de CM2 de M.Michel Tchoukriel du Lycée Jean Rostand de Lyon.

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Les élèves de CM2 de l'école Jean Rostand à Lyon

Je me suis donc rendu dans cette classe le 11 février pour faire une conférence aux enfants et leur permettre de découvrir ainsi la sculpture, l'art animalier et le projet Grandeur Nature Lyon. Très attentifs durant toute la durée de mon intervention, qui a duré plus de 90 mn, les enfants ont posé des questions pertinentes et ont fait preuve de beaucoup de vivacité et d'intelligence. Si tout se passe bien, les enfants visiteront les coulisses du zoo de Lyon et, événement rare, la fonderie Barthélémy à Crest.

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Les girafes du Parc de la Tête d'or à Lyon

En parallèle de la création des sculptures, il faut mener des actions techniques indispensables : détermination avec la Mairie, la Direction des Espaces verts, la Direction du zoo de Lyon et les Architectes des Bâtiments de France du lieu d'installation des sculptures, examen du sous-sol pour identifier le passage d'éventuels réseaux, conception du socle, rencontre avec Véritas qui certifiera la solidité de la girafe, du socle et de la pose, etc.

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Plan du Parc de la Tête d'or

Communication :

Grandeur Nature Lyon passionne les médias lyonnais. Lors du lancement de la 1ère campagne de financement participatif, en juin-juillet 2015, les articles de presse furent très nombreux : Lyon Citoyen, Le Progrès, C'est en ville, Lyon Capitale, Lyon Mag, MétroNews, 20 Minutes, RCF, etc.

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La deuxième campagne, actuellement en cours, a également bénéficié d'une très belle couverture médiatique.

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Le Progrès - 20 janvier 2016

JC Decaux s'est associé au projet et a offert deux semaines d'affichage dans Lyon en janvier sur une vingtaine de panneaux, très remarqués.

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La radio RCF a diffusé récemment une interview de 12 mn ; vous pouvez la retrouver ici :

Interview Damien Colcombet sur RCF

Enfin, le réalisateur Jean-Dominique Nogier a décidé de filmer tout le projet, de la création des maquettes en terre à l'installation des sculptures au Parc en passant par l'impression 3D, la fonte en bronze, les activités de la classe de CM2 qui suit le projet, les échanges avec la Direction du zoo, le transport des girafes de Crest à Lyon, etc. L'objectif est de réaliser un documentaire d'environ 52 mn.

C'est déjà Jean-Dominique qui a réalisé la vidéo de présentation du projet :

Vidéo Grandeur Nature Lyon au Parc

 

Financièrement :

Grandeur Nature Lyon bénéficie du soutien de la Mairie de Lyon au plan technique et en termes de communication, mais le financement du projet se fait exclusivement sur fonds privés. A la différence de la plupart des projets publics, Grandeur Nature Lyon bénéficie uniquement de la déductibilité fiscale des dons mais ne reçoit aucune subvention de la ville, du Grand Lyon, de la région ou de l'Etat. Ce projet n'alourdira donc pas les impôts des Lyonnais ! Mais il faut trouver des fonds privés, ce qui, en période de crise, n'est pas facile.

Le budget de Grandeur Nature Lyon est inférieur à 200 000 € (pour comparaison, voir par exemple cet article de presse) : 

Une sculpture à 769 000 €

Sur les 190 000 € recherchés, une partie importante est apportée en "mécénat de compétence", donc sous forme de don en nature ou en prestation. J'ai décidé d'offrir mon travail et donc de ne pas me rémunérer du tout sur ce projet malgré le temps et l'énergie considérable qu'il représente. Mais il faut bien financer la réalisation de la sculpture elle-même. Et même si la fonderie Barthélémy Art à Crest fait d'importants efforts dans tous les domaines pour que ces sculptures voient le jour, il reste des dépenses incompressibles.

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Nous nous sommes donc tournés vers les entreprises et associations et plusieurs ont répondu avec un bel enthousiasme et une générosité formidable : Marché U du 6ème arrondissement de Lyon (rue Boileau), la Fondation Bullukian, la galerie Estades, la Caisse des Dépôts, la Banque Populaire Loire-et-Lyonnais, l'UIMM, FEMAT, etc. D'autres nous rejoindront, séduites par le projet, conscientes qu'il sera vu par 3 millions de personnes chaque année et heureuses de s'associer à un événement durable et très médiatisé.

En parallèle, afin de mobiliser tous les amateurs d'art, les amoureux de la nature, les Lyonnais, les passionnés de sculpture, nous avons lancé deux campagnes de financement participatif sur le site Arizuka. La première, en juillet 2015, a permis de recueillir plus de 19 000 € et ainsi assuré la réalisation du girafon. La seconde est actuellement en cours et devra permettre la fonte de la grande girafe.

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A ce jour, 19 février 2016, cette seconde (et dernière) campagne de financement a recueilli environ 4700 €. Nous sommes encore loin des 15000 € espérés.

Toute l'équipe du fonds de dotation Devenir et de Grandeur Nature Lyon continue donc son action de recherche de mécènes et de mobilisation, persuadée que le projet ne peut pas s'arrêter si près du but.

Soutenez Grandeur Nature Lyon (et bénéficiez de la déductibilité de 66% de votre don) en allant sur Arizuka. La campagne se termine dans 20 jours :

Arizuka Grandeur Nature Lyon

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UNE BELLE EXPOSITION A LYON : LES ANIMAUX DE J-F GAMBINO

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La galerie Michel Estades à Lyon expose, du 12 mars au 23 avril, les peintures de Jean Sardi et les sculptures animalières de Jean-François Gambino.

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JF Gambino est un extraordinaire artiste qui réalise un travail remarquable, très original tout en étant incroyablement figuratif. Ses animaux en terre ou en bronze sont comme esquissés, saisis fugitivement de quelques traits bruts, laissant d'étonnants creux et déchirures qui, loin de nuire à la lecture des sculptures, leur donnent une force incontestable.

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Présent dans de nombreux grands salons et expositions (Salon National des Artistes Animaliers de Bry-sur-Marne, SAB à Bruxelles, etc.), ce sculpteur se situe à la frontière du figuratif et de l'abstraction. D'un lion et d'une lionne, on ne voit que deux têtes, presque deux silhouettes, et pourtant toute la colère de ces deux fauves est parfaitement perceptible.

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D'un grand gorille, il ne modèle qu'une face, un avant-bras et un début d'épaule, mais on croit observer l'animal en entier. Il esquisse et simplifie, et simultanément il détaille parfaitement un museau, une patte, des yeux.

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On ne peut que rester fasciné par son talent et son travail, mais aussi par son audace lorsqu'il ose modeler en terre un faucon perché sur un piquet, ou quand, d'un python, il ne représente qu'une tête nichée entre quelques anneaux puissants. De plus, ses patines sont superbes !

A voir !

Jean-François Gambino et Jean Sardi

Du 12 mars au 23 avril 2016

Galerie Michel Estades

61 quai Saint-Vincent

69001 Lyon

www.estades.com

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GRANDEUR NATURE LYON : NUMÉRISATION DES MAQUETTES

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Si vous avez suivi les derniers épisodes de Grandeur Nature Lyon, vous savez que depuis fin janvier les maquettes de la girafe et du girafon sont à la fonderie Barthélémy Art à Crest (Drôme) et qu'elles seront réalisées en bronze.

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Réalisation du moule en élastomère

Dix exemplaires originaux en bronze de ces maquettes seront mis en vente à partir de la semaine prochaine : quelques collectionneurs avisés pourront donc posséder l'une des œuvres originales ayant servi de modèle aux grandes sculptures qui seront installées au Parc de la Tête d'Or. Attention ! Comme pour toute oeuvre originale, le nombre est strictement limité et il est probable que la série sera vite épuisée. Ces maquettes mesurent, pour la girafe adulte, environ 50 cm de haut x 65 cm de long, et pour le girafon environ 40 cm de haut x 30 cm de long.

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Les maquettes en cire

Pour éditer en bronze ces maquettes, il a fallu réaliser un moule en élastomère, dans lequel la cire a été coulée. Les exemplaires en cire ont été soigneusement retouchés par moi puis numérisés en vue de l'agrandissement.

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Voici quelques images issues de cette numérisation. Le logiciel permet de voir les girafes sous tous les angles et d'éventuellement corriger quelques détails, d'autant plus visibles que nous avons projeté les images au mur sur un grand écran. L'ordinateur va maintenant envoyer ces images à l'imprimante 3D. Il est prévu de commencer par l'impression du girafon.

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Pendant ce temps, les maquettes sont parties à la fonte. Les voici sortant tout juste du moule en plâtre. On distingue à peu près les morceaux, qui seront longuement repris à la ciselure et assemblées avant l'étape finale : la patine.

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Le corps de la girafe en bronze. On distingue le cou et la tête juste à gauche.

 

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Le girafon en bronze.

A suivre dès la semaine prochaine avec de nouvelles photos.

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