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Channel: Damien COLCOMBET Sculpteur animalier
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ALBERT BRENET ET LES ANIMAUX

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Connaissez-vous Albert Brenet ? Ce peintre, dessinateur et illustrateur extraordinairement doué est né en 1903 à Harfleur en Seine-Maritime est mort à Paris en 2005, à l'âge respectable de 102 ans.

Avec Marin Marie, Mathurin Meheut et Roger Chapelet, il est l'un des plus grands peintres de la Marine du XXème siècle. Mais, à la différence de certains, il ne se limite pas aux scènes de mer : il est le seul à être à la fois peintre officiel de la Marine, de l'Armée de l'Air et de de l'Armée de terre. Il est également peintre de la SNCF. Il est encore dessinateur et sculpteur animalier (il réalise en 1922 l'aigle foudroyé du monument du carrefour de l'Armistice à Rethondes) et peintre orientaliste.

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Défilé sous l'Arc-de-triomphe du Carrousel du Louvre

Albert Brenet a fait l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et s'adonne d'abord à la sculpture animalière. Il envoie plusieurs œuvres au Salon des Artistes français et au Salon animalier. Passionné par les chevaux, il souhaitait faire son service militaire dans les Dragons à Paris mais partit finalement en Allemagne dans un régiment d'aviation. Il dessine alors beaucoup d'avions et de scènes d'aéroport.

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En 1925, il obtient une bourse pour aller peindre en Afrique équatoriale française et séjourne alors au Tchad et aussi au Congo belge. En septembre 1929, il voit un grand voilier de commerce un trois-mâts, entrer au port du Havre. Il est émerveillé et rencontre le capitaine pour obtenir un embarquement. Le voila parti pour 7 mois de navigation pour l'avant-dernier voyage de l'un des derniers grands voiliers de commerce. A double titre, ce voyage marque un tournant très important dans l'oeuvre de Brenet : d'une part il se passionne pour la mer, d'autre part constatant les inconvénients de la peinture à l'huile, il passe définitivement, sur les conseils de Marin Marie, à la gouache, qu'il juge "épatante". En 1933, Albert Brenet embarquera cette fois sur un charbonnier qui se rend en mer Noire. Il fera bien d'autres voyages en mer, sur des bateaux de commerce ou militaires. La marine de plaisance ne l'intéresse guère.

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En 1934, le prestigieux journal "L'Illustration" le remarque : une longue collaboration avec Brenet commence. Il illustre de nombreux articles, couvre des événements comme la visite du Roi d'Angleterre à Paris, le couronnement de Georges VI, l'Exposition Universelle de 1937, des défilés... En 1936, il est nommé Peintre de la Marine puis Peintre de l'Air. Il devient affichiste en 1937, après avoir remporté un concours sur le thème des Etalons reproducteurs. Il travaillera alors pour la Compagnie (maritime) des Chargeurs, la SNCF, Air France, la Compagnie Générale Transatlantique, des musées, etc.

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Les rogations

En février 1939, il est mobilisé dans l'Armée de terre (Train des équipages) ; son régiment subira une violente attaque. Démobilisé, il retourne à Paris et exposera régulièrement dans divers salons. En 1944, il réalise plusieurs grandes scènes historiques telles que "La fête des galères sous Louis XIV", "La Réale de France" ou "Chaloupe passant à l'arrière du Soleil Royal". Cette même année, il est envoyé sur le front des Vosges où, au milieu des combats, sous les obus allemands, il peint des scènes de guerre.

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Notre-Dame de Paris

Après la guerre, il continuera à travailler d'arrache-pied, mais aussi à voyager : Autriche, Japon, Iran Istanboul, Etats-Unis lui donneront l'occasion de peindre de magnifiques œuvres. Le 11 mai 1960, il assiste avec son ami Marin-Marie au lancement du France et peint une vue saisissante du navire au moment où le mastodonte glisse lentement vers l'eau.

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La traite

Les peintures d'Albert Brenet sont présentes dans de très nombreux musées : musée de la Marine, de l'Armée, de l'Air et de l'Espace, de la Légion d'Honneur, de l'Aéronautique, du Chemin de fer, etc. De nombreuses rétrospectives de son oeuvre ont lieu. Plusieurs ouvrages montrent son travail ; l'un des plus intéressants est "Albert Brenet, peintre reporter" coédité par l'Association des peintres de la Marine et Ouest-France. Il est épuisé mais on le trouve facilement sur internet.

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Moisson dans le Gers

Émerveillé par le talent prodigieux de cet artiste, je me souviens d'avoir recherché son nom dans l'annuaire et de l'avoir appelé au téléphone quelques années avant sa mort. Il m'avait dit qu'il ne pouvait plus peindre, étant trop fatigué pour rester longtemps debout, mais il était aussi très triste du décès de sa chère épouse Hélène, qui l'avait accompagné dans de nombreux voyages. Plus tard, il m'avait permis de voir ses carnets de croquis et une partie de son fond d'atelier, qui recelait des merveilles, et me dédicaça l'une de ses grandes gouaches, la moisson dans le Gers (ci-dessus), me racontant qu'il avait peint cette scène pendant l'Occupation, alors qu'on ressortait les vieilles moissonneuses attelées à des bœufs.

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Albert Brenet était un passionné, s'intéressait à tout et savait tout peindre : les animaux, les bateaux et les avions, la campagne et l'orient, l'Afrique, les machines industrielles et les scènes de rues parisiennes. Il a toujours montré un attachement très fort aux chevaux, faisant notamment des séjours à Saumur, peignant des scènes de manège, de haras, de défilé.

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De temps en temps, des peintures et études de Brenet passent en salle des ventes. Hormis les marines, souvent très chères (certaines ont fait la couverture de la Gazette de Drouot), les autres sont encore assez bon marché, pour une raison qui m'étonne. Ses huiles sont parfois trop épaisses mais ses gouaches sont toujours superbes.

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Ses croquis d'animaux, visiblement réalisés en vitesse, notamment au zoo de Vincennes (on peut reconnaître ici Siam, le très grand éléphant d'Asie aujourd'hui naturalisé à la Grande Galerie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris), sont toujours très justes.

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EXPOSITION A BRUXELLES DU 20 MAI AU 2 JUIN 2014

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Je suis heureux de vous faire part de l'exposition de mes bronzes qui se tiendra pendant deux semaines à la galerie Bruno Couck (en collaboration avec le galeriste parisien Philippe Heim) rue Watteeu 13 à Bruxelles à partir du mardi 20 mai 2014.

Une trentaine de bronzes seront présentés dont les toutes dernières créations : le bain des hippopotames, l'hippopotame gueule ouverte, le gorille à la pomme, le taureau chargeant, etc.

Je serai présent à Bruxelles pour le vernissage jeudi 22 mai à partir de 16h.

Je suis très fier et très heureux des quelques lignes qu'Alain Delon a bien voulu écrire sur le carton d'invitation.

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Galerie Bruno Couck

Rue Watteeustraat 13 - B-1000 Bruxelles

+32 (0) 475 43 98 83 - bruno.couck@skynet.be

Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h30 à 18h30

Vernissage en présence de l'artiste : jeudi 22 mai à partir de 16h

EXPOSITION A BRUXELLES - DU 20 MAI AU 2 JUIN 2014

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Le vernissage de l'exposition de Bruxelles a eu lieu jeudi 22 mai. Quelques jours passés en Belgique à cette occasion m'ont permis de découvrir la belle capitale, dynamique et agréable - qui a je trouve quelque chose de Québec et de Montréal - ses musées, ses monuments mais aussi de visiter deux zoos dont je parlerai dans une prochaine note.

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Le quartier des Sablons où se tient l'exposition de mes créations est très sympathique. Il y règne une certaine douceur de vivre, entre les superbes galeries, les nombreux antiquaires où l'on trouve tout (même des peaux de lion ou d'ours, une gigantesque mâchoire de cachalot, une tête d'élan, une antilope entière...), le très chic salon de thé Wittamer, le fameux chocolatier Marcolini, la belle église des Sablons, etc.

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La galerie de Bruno Couck, qui avec Philippe Heim organise l'exposition, est un lieu de rencontre hors du commun : les amis, les collectionneurs, les curieux, les voisins entrent, s'arrêtent un moment pour partager un verre, un cigare, un bon moment. On échange des nouvelles de la famille et des amis, on parle des beaux objets dénichés ici ou là, et puis on tourne autour des rhinocéros, des éléphants, on observe un gorille, on prend en main un petit tatou ou un poney, on caresse la croupe d'un hippopotame...

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Pendant l'exposition, la galerie, toute refaite, a pris un petit air exotique, avec aux murs de superbes œuvres de Paul Jouve (ci-dessus), d'André Maire (ci-dessous) et d'autres artistes de renom.

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 Galerie Bruno Couck

Rue Watteeustraat 13 - B-1000 Bruxelles

+32 (0) 475 43 98 83 - bruno.couck@skynet.be

Du 20 mai au 2 juin, de 11h à 13h et de 14h30 à 18h30

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EDITION EN BRONZE DE L'HIPPOPOTAME AU CIRQUE

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Voici les photos de l'édition en bronze de "L'hippopotame gueule ouverte". Voir http://www.damiencolcombet.com/archive/2014/02/08/nouvelle-creation-l-hippopotame-au-cirque-5293714.html

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Puisque l'idée de cette création m'a été soufflée par un très grand amateur de cirque, capable d'évoquer le nom des grands dresseurs d'animaux exotiques du passé, et que je me suis alors souvenu d'avoir vu cette scène à Séville au Circo Americano, j'ai placé mon pachyderme sur un tabouret dont la réalisation m'a d'ailleurs donné bien du mal. Mais l'animal n'est pas soudé à son support et peut donc en descendre pour plaire à ceux qui le préfèrent ainsi !

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La fonderie Barthélémy a réussi à rendre en bronze toute l'architecture compliquée de la gueule, avec ses dents semblant pousser en désordre, ses gouffres et des boursouflures, son gigantisme et l'étroitesse de son palais.

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Cet hippopotame est actuellement visible à Bruxelles, à l'exposition organisée par Bruno Couck et Philippe Heim (voir note précédente), tout comme une autre pièce récemment édité en bronze : l'hippopotame femelle et son petit.

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BELGIQUE : ZOOS ET MUSÉES (1)

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Le vernissage de l'exposition à Bruxelles m'a permis de passer quelques jours en Belgique, de visiter Bruxelles, son très beau "Musée d'art ancien et moderne" mais aussi les zoos d'Anvers et de Pairi Daiza, dont je parlerai d'ici quelques jours.

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Comme on me l'avait annoncé, le Manneken-Pis est très décevant, tout petit et coincé dans un angle de rue sans intérêt. Mais ce n'est visiblement pas l'avis des touristes asiatiques, qui font force photos avant d'aller acheter des chocolats de mauvaise qualité et des petits Manneken-Pis en plastique (probablement fabriqués... en Asie) dans les boutiques autour de la fontaine...

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La Grand-Place, beaucoup plus intéressante.

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La cathédrale, dont la chaire en bois figurant Adam et Ève chassés du Paradis est très spectaculaire.

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La sculpture monumentale est bien représentée à Bruxelles avec Don Quichotte et Sancho Pança, par Lorenzo Coullaud Valera. Cette statue, installée place d'Espagne et inaugurée en 1989, a été offerte par l'Espagne et est la copie de celle de Madrid.

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Le bel immeuble de style Art nouveau qui abrite aujourd'hui le musée des instruments de musique.

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Le magnifique musée des arts anciens et modernes mérite une longue visite. Voici quelques-unes de ses œuvres :

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"Le grisou - Femme découvrant son fils parmi les morts", très émouvante statue par Constantin Meunier (1831-1905)

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Le spectaculaire "Dénicheur d'aigles" par Joseph Lambeaux (1852-1908)

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"Scène du déluge" par Matthieu Kessels (1784-1936)

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Le célébrissime "Marat" de David

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Un bronze superbe et touchant : "Le calvaire des chevaux" par Josuë Dupon (1864-1935). Cinq haridelles partent à l'abattoir, conduites par des maquignons à l'allure peu recommandable.

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"Jean d'Aire, l'homme à la clé" par Rodin, du groupe des "Bourgeois de Calais"

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Le baron Léon Frédéric (1856-1940) a peint un curieux triptyque représentant l'eau. Ici "le ruisseau" (suivi de "le torrent" et de "l'eau dormante"). 

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La section du musée curieusement appelée "Fin de siècle" présente notamment une remarquable collection de meubles, tableaux et objets de style Art Nouveau. Elle est issue de la donation Gillion Crowet, couple de collectionneurs qui se passionna pour l'Art nouveau dans les années 1960, époque à laquelle cet art fut considéré comme "maniériste, décadent et décoratif" et où bien des oeuvres furent détruites. Pendant trente ans, Anne-Marie Crowet et Roland Gillion écumèrent les antiquaires, les galeries, les salles des ventes et constituèrent peu à peu, par achat et échanges, une splendide collection d’œuvres de Majorelle, Lallique, Mucha, Gallé, etc. Comme le dit si bien le livre présentant les collections du musée, "l'impression qui domine devant ces joyaux de l'Art nouveau est celle d'un extrême raffinement". On reconnaît ici le mobilier de Majorelle.

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 "La Princesse lointaine" par Alphonse Mucha (1860-1939) et Adolphe Truffier

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"Eva Pandora", tableau de Gustav Adolf Mossa (1883-1971)

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Le musée présente quelques œuvres contemporaines, comme cet "Utah Circle" (un tas de pierres...) de Richard Long (né en 1945) ou cet "Archetypes" ci-dessous de Walter Leblanc (1932-1886).

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Je vous laisse juger si cela souffre ou non de la comparaison avec "Amour et Malice" en marbre, de Jean Geefs (1825-1860) ci-dessous... 

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Suite dans quelques jours...

BELGIQUE : ZOOS ET MUSÉES (2)

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Après Bruxelles et son très beau musée, voici maintenant quelques photos de zoos belges.

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A 45 mn au sud ouest de Bruxelles, entre Ath et Mons, le gigantesque et étonnant "Pairi Daisa" (ce qui signifie "Jardin clos" en vieux persan, autre nom du Paradis) s'étend sur 55 hectares aux pieds des ruines de l'ancienne abbaye cistercienne de Cambron.

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Ume immense volière permet de se promener au milieu des spatules roses (ci-dessus), des ibis rouges (ci-dessous), des canards, des râles, des oies et de bien d'autres volatiles.

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Le parc est organisé en "zones" (Asie, Afrique, terres froides, etc.), où s'élèvent des vastes constructions et se laissent contempler des paysages typiques de chacune d'elles. L'illusion est totale.

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La grande pagode de la zone asiatique.

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On peut assister au bain des éléphants, qui se font d'abord copieusement arroser et brosser, avec un plaisir manifeste.

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Les pachydermes n'oublient pas faire profiter le public d'une bonne douche !

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A peine lavés, ils se dépêchent de s'asperger de poussière !

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Deux pandas géants sont présents au Pairi Daiza.

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La zone africaine, où l'avion de Tintin semble avoir atterri en catastrophe !

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On peut admirer rhinos blancs, girafes, lions, hyènes, léopards et y suivre, grâce à une grande baie vitrée, les évolutions sous-marines d'une famille d'hippopotames, le dernier-né (ci-dessous) était particulièrement actif.

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Le vaste village de la mangrove est extrêmement bien réussi.

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Un énorme cargo est échoué au milieu du parc. A ses pieds, l'île du rarissime bec-en-sabot, étonnant membre de la famille des cigognes.

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Environ 5000 animaux sont visibles dans ce magnifique parc, qui est aussi un jardin très soigné, où des cigognes blanches circulent au milieu des tables de pique-nique. Comme dans presque tous les zoos (sauf celui de Lyon...), plusieurs sculptures monumentales sont offertes à la contemplation du public.

Suite dans quelques jours...

BELGIQUE : ZOOS ET MUSÉES (3)

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Et voici le dernier "reportage" sur mon séjour en Belgique, avec des photos du très célèbre zoo d'Anvers, situé à 45 mn au nord de Bruxelles.

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Créé en 1843, c'est l'un des plus anciens zoos d'Europe - le plus ancien est celui de Vienne en Autriche. Il est installé en plein centre-ville, l'entrée monumentale touchant la gare centrale. Il s'étend sur 10 hectares.

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C'est un zoo très célèbre notamment parce qu'il fut fréquenté par de nombreux artistes dont le grand sculpteur Rembrandt Bugatti, qui y travailla de longs mois. Plusieurs sculptures monumentales agrémentent le zoo, particulièrement soigné et agréable.

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Le zoo possède de très beaux animaux, dont 5 okapis, grand ongulé de la taille d'un cheval, vivant au plus profond des forêts d'Afrique centrale et qui n'a été découvert qu'au début du XXème siècle.

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Takin, ou chèvre du Sichuan, de la taille d'une vache.

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Le temple égyptien, bâtiment des éléphants, construit en 1856 et en parfait état.

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Les deux tigres profitent du grand fossé plein d'eau qui les sépare des visiteurs (ces félins nageant très bien, il y a aussi un mur !)

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Manchots royaux.

Lors de ma prochaine visite en Belgique, il faudra visiter Planckendael, autre vaste zoo situé à 30 mn au nord de Bruxelles. 

EDITION EN BRONZE DES FAUVES AU CIRQUE

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Et voici l'édition en bronze de trois petites nouveautés : le lion, l'ours polaire et le tigre assis sur leur tabouret.

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Ces pièces de taille réduite (environ 10 cm de long x 20 cm de haut) sont sans doute le début d'une collection qui devrait comprendre aussi un ours brun, une lionne, une panthère, pourquoi pas une panthère des neiges, un puma, etc...

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Retrouvez ici la note complète sur ces créations : 

http://www.damiencolcombet.com/archive/2014/02/24/nouvelle-creation-le-lion-au-cirque-5307310.html

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Et puis, à la demande d'un collectionneur, j'ai édité l'un des pachydermes du groupe des "Éléphantes d'Afrique s'abreuvant" : il s'agit de l'animal qui, après avoir empli sa trompe d'eau, la vide dans sa bouche en levant la tête, autant que puisse le faire un éléphant.

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Je précise ici que les sculpteurs animaliers du XIXème siècle ont toujours édité séparément des sujets issus de scènes plus vastes (ou, si l'on préfère, ont assemblé des animaux également édités séparément !). Ils ont aussi repris certains sujets pour les insérer dans d'autres scènes. Barye a procédé ainsi par exemple avec le héron mort que l'on retrouve aux pieds d'un aigle mais également dans la gueule d'un ocelot ; il a édité séparément les divers éléments de la famille du cerf ou du daim, etc. Pierre-Jules s'en est même fait une spécialité : ses scènes de chasse rassemblent des chiens et des chevaux que l'on trouve également seuls ; même chose notamment pour son couple de chevreuils dont chaque animal a été édité séparément, etc.

Pour ma part, je n'accepte de le faire que rarement, si on me le demande expressément ou si cela représente un véritable intérêt artistique.

Retrouvez d'autres photos de ces nouvelles pièces dans l'album photo à droite.

Ces 4 nouveaux modèles (tous en n° 1/8) sont actuellement exposés à la galerie Michel Estades à Lyon.

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ARTICLE DANS "JOURS DE CHASSE"

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Il y a un an environ, Jours de Chasse avait consacré un très long article à mon travail. En découvrant le nouveau numéro (Eté 2014), j'ai la surprise d'y trouver encore un bel article sur la sortie de mon livre "Instantanés animaliers".

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Retrouvez cet article dans l'album photo "Revue de presse"à droite.

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Paru en novembre 2013 aux Editions Stéphane Bachès, ce livre de 64 pages comprend un long texte de V.Jacoberger-Lavoué, des témoignages de Michel Lasnier (Président du SNAA de Bry/Marne), de P.Thivillon (Fondateur du zoo de Saint-Martin-La-Plaine), de Monseigneur Barbarin (Cardinal de Lyon), de Me Leroy (commissaire-priseur à Drouot) et plus de 50 photos de mes bronzes, réalisées par le photographe G.Raulet.

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Edité à 1800 exemplaires, ce livre est disponible dans les galeries Estades (Paris, Lyon, Toulon), à la galerie Loïc Lucas (Chamonix), à la librairie de Montbel (rue de Courcelles à Paris), à la Librairie Classique (avenue de Saxe à Lyon), au Rameau d'Or (cours Franklin Roosevelt à Lyon), au Bal des Ardents (rue Neuve à Lyon), à la librairie Passages rue de Brest (Lyon), et bientôt dans d'autres librairies encore.

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Vous pouvez le commander en m'adressant (avec votre adresse) un chèque de 35 Euros à l'ordre de Damien Colcombet - 3 quai du Général Sarrail - 69006 Lyon. Je serai heureux de vous le dédicacer si vous le souhaitez.

"Damien Colcombet - Instantanés animaliers"

30 Euros - 64 pages - Format : 24 cm x 22 cm 

ISBN : 978-2-35752-183-4

Le site des Editions S.Bachès : http://www.editionstephanebaches.com/

NOUVELLE CRÉATION : LE LION SAUTANT DANS UN CERCEAU

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Et hop, une nouvelle bête !

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Malgré de nombreuses demandes - qui ont en général pour effet de me paralyser - j'ai représenté peu de lions. Il y avait la lionne Laetitia, la lionne au galop près du buffle, quelques autres fauves comme la tigresse de Sibérie, déjà épuisée, le petit guépard et c'est tout. Certains classent les ours parmi les fauves, d'autres appellent ainsi les grands animaux dangereux comme le buffle mais il s'agit d'approximations ou d'images car les fauves sont en fait les grands félins : Pantherinaes dits aussi "grands fauves" (tigres, lions, jaguars, panthères...) et Felinaes ou petits félins (ocelots, onces, pumas, caracals, etc.).

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Les fauves nous fascinent par leur allure souple et sportive, leur force, bien souvent la beauté de leur pelage et aussi tout ce qu'ils véhiculent comme images et sentiments réels ou non : élégance et souplesse, cruauté, hardiesse, indépendance, sauvagerie...

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Lors d'une visite récente avec un journaliste au parc zoologique de de St-Martin-La-Plaine, entre St-Etienne et Lyon, j'ai eu la chance de voir les coulisses du zoo en compagnie de son fondateur, Pierre Thivillon, et de voir de près les cages des animaux sauvages recueillis par l'Association Tonga Terre d'accueil, partie du parc normalement interdite au public. Les photos de cette note ont été prises lors de cette visite. Quelle chance d'approcher de très près les lions, tigres, panthères, de pouvoir toucher du doigt, au sens propre, le pelage d'un grand lion, d'admirer à quelques centimètres un très jeune léopard, de n'être séparé d'une belle tigresse que par un grillage !

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Ce fut aussi la source de quelques émotions fortes : une lionne récemment arrivée au zoo était encore très méfiante et semblait fort mécontente en nous voyant l'approcher. Écrasée au sol, elle grondait méchamment, les babines retroussées puis soudain explosa littéralement : un seul rugissement, bref, d'une puissance incroyable, paralysante, suffit à nous faire faire un grand bond en arrière malgré la lourde grille qui nous mettait pourtant à l'abri de tout danger. Cinq minutes plus tard, nous avions encore le cœur qui battait la chamade !

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Voici un lion au cirque. Encore ! Mais celui-ci n'est plus assis sagement sur son tabouret : obéissant à un signe du dresseur, il bondit souplement, sans effort apparent, au travers d'un cerceau pourtant bien étroit.

J'aime le contraste entre l'épaisse crinière, les grosses pattes avant, dont on voit parfaitement l'articulation du poignet, et l'arrière-train beaucoup plus fin, surtout lorsque l'animal est en extension. Sur le modèle en cire, je remonterai un peu les pattes avant pour qu'elles soient plus horizontales.

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Voici le lien vers le site de Tonga Terre d'accueil, où l'on peut admirer de splendides photos des pensionnaires : 

http://asso.tonga.over-blog.com/

En remontant un peu dans les notes plus anciennes, vous y découvrirez le lion aux crocs d'acier, la capture à l'épuisette des singes, le transport d'un grand tigre endormi, des hyènes rayées, des oustitis pygmées...

Et puisque me voilà lancé dans les lions, d'ici quelques jours, je vous montrerai un autre lion beaucoup plus grand et très intrigué parce qu'il a trouvé dans la savane.

NOUVELLE CRÉATION : LE LION ET LA TORTUE

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Qu'a-t-il trouvé, ce grand fauve ?

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Le front soucieux, la tête baissée et comme perdue dans sa somptueuse crinière, il tend une patte timide vers une tortue léopard, prudemment repliée dans sa carapace, et il se demande si ce drôle d'animal est un caillou, une proie difficile, un danger potentiel. Il l'a bien vue avancer à pas lent mais lorsqu'il s'est approché, elle s'est immobilisée et ressemble maintenant à un bloc de pierre.

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Le lion qui s'ennuie un peu va peut-être la prendre entre ses énormes pattes, la retourner, essayer ses crocs sur son dos, mais cela n'ira pas bien loin. Lassé de ce jouet sans intérêt, il l'abandonnera, probablement sur le dos, et ne verra pas, beaucoup plus tard, un long cou de dinosaure sortir, des pattes éléphantines s'extraire de la carapace et l'ensemble se rétablir sur le ventre pour s'éloigner en pestant contre ces imbéciles de grands félins...

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Comme pour le lion sautant dans un cerceau, j'ai travaillé sur le contraste entre la très imposante partie antérieure du fauve, sûrement un beau lion de Tanzanie dans la force de l'âge, fier de son opulente crinière qui lui tient pourtant bien chaud, et la force souple du dos et des postérieurs beaucoup plus fins. Les pattes bien écartées, il ressemble un peu à ces athlètes aux muscles bien dessinés, sans une once de graisse.

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LA GRANDE INTERVIEW DU FONDATEUR DU ZOO DE ST-MARTIN-LA-PLAINE

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J'ai parlé à plusieurs reprises sur ce site du beau parc animalier de Saint-Martin-La-Plaine dans la Loire, entre Lyon et St-Etienne (160 000 visiteurs par an), et notamment de ses grands singes. J'ai rencontré à plusieurs reprises son fondateur et son épouse, Pierre et Éliane Thivillon, je suis membre de l'Association "Tonga Terre d'Accueil", j'ai visité les coulisses du parc, je me suis inspiré de magnifique Platon et de ses cousins pour certains de mes bronzes.

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Récemment, grâce à Thierry Lyonnet, la radio nationale RCF a interviewé Pierre Thivillon. Je vous invite à retrouver en Podcast cette émission de 55 mn, dense, instructive, très émouvante parfois (il vous faudra vous enregistrer pour accéder à cette émission, mais c'est rapide et gratuit) :

http://podcast.rcf.fr/emission/143216/807902

NOUVELLE CRÉATION : LE COUPLE DE GUEPARDS

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Puisque me voilà lancé dans la série des grands fauves, je continue avec ce couple de guépards.

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J'avais déjà modelé un petit guépard, qui m'a bien aidé à comprendre les formes étonnantes de cet animal à mi-chemin entre le chien et la panthère.

Du premier, en particulier du lévrier, il a l'allure altière, la petite tête, les griffes non rétractiles, la mâchoire peu puissante, le thorax profond et la taille de guêpe. De la seconde, il a la tête ronde, le pelage tacheté (bien que les tâches soient plus grandes chez la panthère). Comme d'habitude, c'est en le modelant, en passant de longs moments sur le dos, les postérieures, les doigts que l'on étudie le mieux la morphologie d'un animal. J'ai donc dû être fidèle à la réalité : une tête minuscule, un long corps, un cou assez court (que j'avais à l'origine fait plus long mais que j'ai raccourci), un torse d'un volume considérable, des pattes d'une longueur inouïe, une taille ultra-fine, des "pectoraux" imposants, des cuisses fines mais arrondies, véritables ressorts pour les courses effrénées à plus de 110 km/h, et l'ensemble dégageant une allure assez raffinée, presque fragile.

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C'est la tête du mâle debout qui m'a sans doute donné le plus de difficultés : pendant des heures, j'ai ajouté de la terre, j'en ai enlevé, je l'ai travaillée pour arriver à ce résultat dont je ne suis finalement pas mécontent. Le guépard a une tête petite, ronde, avec un tout petit museau, des arcades sourcilières très prononcées sans doute pour se protéger tant du soleil que du vent de la course. Petit entorse à la réalité : j'ai marqué les traces des deux "larmiers", lignes noires qui descendent des yeux aux commissures des lèvres, alors qu'en réalité il ne s'agit que de taches sur la fourrure. Mais ça me paraissait utile.

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J'aime le contraste entre la femelle, encore jeune, qui se roule sur le dos, mi-joueuse mi-séductrice, tandis que le mâle feint de l'ignorer et observe au loin les dangers ou les proies. Pourtant, il finira par baisser la tête et regarder la belle femelle, et les choses iront alors plus loin entre eux...

Et si, sur ces photos, la femelle semble plus foncée que le mâle, c'est simplement que la terre de celle-ci n'était pas tout à fait sèche !

NOUVELLE CREATION : ORYX AU GALOP

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L'Oryx est une grande et magnifique antilope africaine, certainement l'une des plus belles avec le grand koudou. Élancée et puissante, élégante, armée de deux immenses cornes, elle ressemble à un bel athlète, avec son cou épais, ses longues jambes fines, son beau masque noir mystérieux.

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L'oryx fut d'abord l'un de mes grands échecs, une tentative ratée, douloureuse, de représenter ce très bel animal qui me fascine depuis que, enfant, je jouais avec un oryx de la marque Starlux que possédait mon frère et qui me semblait très fin. Il avait également un grand koudou qui rejetait la tête en arrière mais, avec ses longues cornes torsadées, il ressemblait à une hystérique. L'oryx avait vraiment plus belle allure ! Mais, bien des années plus tard et jusqu'à ce jour, je n'avais pas réussi à représenter en terre la finesse et la puissance de cette antilope et j'ai dû détruire l'ébauche en terre, ridicule.

Oryx gazelle, gemsbok, oryx d'Arabie, oryx algazelle, voire addax... Il  a de quoi se perdre parmi les multiples noms d'espèces et sous-espèces qui se ressemblent plus ou moins.

Traitons tout de suite le cas de l'addax (Addax nasomaculatus) : même s'il fait partie de la grande famille des Hippotraginés (Oryx et Hippotragues rouans et noirs), ce n'est pas un oryx ; il en a un peu l'allure et les longues cornes (plus d'1 m) mais celles-ci sont légèrement torsadées comme celle des koudous et sa robe est plus claire, presque blanche l'été. 

On peut également reconnaître facilement l'oryx algazelle (Oryx dammah) à la courbure de ses longues cornes (le record mondial est de 1,27 m sur un spécimen tué au Tchad en 1959), à sa robe très claire et à l'absence de marque noires aussi nettes que chez ses cousins.

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Oryx algazelle (zoo de Trégomeur en Bretagne)

Restent les animaux se ressemblant le plus : le Gemsbok, l'Oryx beisa, l'Oryx à oreilles frangées et l'Oryx gazelle. En fait, les trois premiers sont des sous-espèces du quatrième, l'Oryx gazelle.

L'Oryx beisa, le plus lourd, vit en Erythrée, en Somalie, en Ethiopie et au nord du Kénya. Il peut peser plus de 220 kg. L'Oryx à oreilles frangées, qui doit son nom à la touffe de poils qui prolonge chacune de ses oreilles, est le plus léger, ne dépassant guère les 200 kg. Il habite le sud du Kénya et la Tanzanie. Enfin, le Gemsbok se trouve franchement au sud-ouest de l'Afrique, en Namibie, Botswana et Zimbabwé.

Il est bien difficile de distinguer ces trois sous-espèces à leur seule apparence. Notons toutefois les oreilles de l'Oryx à oreilles frangées, la robe plus grise et les traits noirs particulièrement marqués sur le Gemsbok.

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Gemsbok

Les cornes d'Oryx les plus longues ont été mesurées sur un animal tué en 1981 au Botswana. Elles mesuraient 1,23 m. Presque parfaitement droites sauf pour l'algazelle, les cornes d'Oryx sont des armes terribles, qui peuvent être extrêmement efficaces contre les grands fauves comme les chasseurs. Selon Pierre Fiorenza ("Encyclopédie des animaux de grande chasse en Afrique"), "Cet animal est belliqueux et assez dangereux, surtout blessé par un chasseur ou un fauve. Ses charges sont si fréquentes que les lions eux-mêmes, pourtant amateurs de sa chair, l'abordent avec prudence. La captivité lui est pénible et il y conserve son humeur combative".

Curieusement, l'Oryx a été acclimaté en Amérique du Nord où il est maintenant chassé.

Chez les Oryx, mâles et femelles portent des cornes. Elles sont même généralement plus hautes et plus fines chez les secondes, ce qui en fait des trophées recherchés. A noter encore, comme chez de nombreuses antilopes, la position des oreilles, situées très en arrière de la tête, presque déjà sur le cou.

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Oryx à oreilles frangées

Cette fois, je crois être parvenu à modeler un Gemsbok au galop, ses jambes fines, son cou très épais qui descend obliquement presque jusqu'au milieu du dos, son museau bien droit, ses cornes fines parfaitement alignées sur le chanfrein, sa queue touffue, la courte crinière en brosse qui se prolonge en "raie de mulet" jusqu'à la queue, la bouche largement fendue et les naseaux à peine visibles. La fonderie réussira-t-elle à modeler les cornes très fines que j'ai faites en terre et qui se sont cassées trois fois ? Je ne sais pas, mais s'il le faut, je les referai en cire. Sur certaines photos, n’apparaît qu'une seule corne : bien qu'il existe de tels Oryx dans la nature, ce ne sera pas le cas du mien, qui aura bien deux armes sur la tête. Mais pour qu'elles soient bien identiques, je n'en ai fait qu'une et la fonderie la réalisera en double. La pointe sera affinée lorsqu'elle sera en bronze, ce qui n'est pas possible en terre.

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Dimensions : 26 cm (long) x 24 cm (haut) x 7 cm (prof.). Si j'en ai le courage, je ferai bientôt des compagnons d'échappée à ce bel Oryx.

EDITION EN BRONZE DES ZÈBRES DE GRANT SE BATTANT

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Voici l'édition en bronze des zèbres se battant. Il s'agit en fait d'un étalon harcelant une jument pour la ramener, elle et son petit, dans la harde.

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Pour en savoir plus, vous pouvez vous reporter à la note suivante :

http://www.damiencolcombet.com/archive/2014/04/15/nouvelle-creation-les-zebres-5347551.html

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C'est une pièce assez grande, mesurant environ 40 cm de long.

Ce modèle, le 1/8, est actuellement présenté à la galerie Michel Estades à Lyon.

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D'autres images sur l'album photo à droite de cette page.

Et puis, pour s'amuser, une photo du tout petit poney shetland (10 cm de haut) en bronze mais avec une patine colorée, proche de la robe des véritables poneys.

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"MONSIEUR BARYE"

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Je viens de relire "Monsieur Barye" par Michel Poletti, qui est également, avec Alain Richarme, l'auteur d'un ouvrage de référence paru en 2000 : "Barye - Catalogue raisonné des sculptures" (Gallimard).

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"La vie de Barye se raconte en quinze lignes" (Charles Blanc, historien et critique d'art contemporain de Barye). Heureusement que M.Poletti ne s'en contente pas et va bien au-delà, puisant dans une abondante documentation et s'appuyant notamment sur "L'oeuvre de Barye" de Roger Ballu, paru en 1890.

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"Monsieur Barye" se lit comme un roman. On y découvre un enfant pauvre et sans instruction, entrant très jeune en apprentissage chez un graveur sur acier, mobilisé en 1811 comme huit autres employés mais seul survivant en 1814. Très tôt "tourmenté par sa vocation de sculpteur" selon ses propres mots, son destin a peut-être été radicalement influencé par un sculpteur faisant partie comme lui de la Garde Nationale et qui lui donna des conseils. Barye en parlait comme d'une rencontre importante.

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A l'époque, la seule façon pour un artiste de se faire remarquer, de vendre, d'engranger des commandes et donc de vivre était le salon des artistes français, que l'on appelait simplement "le Salon". Par ses origines prestigieuses - il a été créé par Colbert - et par l'abondance des œuvres présentées, il est extrêmement réputé et populaire. La presse se fait l'écho de ce qu'on y voit, ce qui s'y passe, les critiques y assassinent des artistes ou les portent aux nues, des scandales éclatent à propos de certaines œuvres comme, par exemple, "Le gorille emportant une négresse" de Frémiet (NB : "Le déjeuner sur l'herbe" de Manet fit lui aussi scandale, en 1863, mais c'était au Salon des Refusés).

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A l'époque de Barye, au Salon, les peintres se taillent  la part du lion alors que les sculpteurs sont relégués dans un couloir étroit et sombre. Lors du vernissage - terme né au Salon - la foule est immense et... pas toujours très soigneuse ! Balzac, dans un de ses romans, raconte que les sculptures sont "entassées les unes sur les autres dans un espace de quelques pieds carrés et si serrées que quatre personnes ne peuvent rester en même temps à les examiner". Une chroniqueuse de l'époque évoque "le public le plus vulgaire, les femmes les plus communes, les tournures les plus grotesques. Et puis, quelle foule ! Comme on se pousse ! A chaque porte, quelle cohue !". Avec philosophie, Barye raconte, lui, que ce qu'il présente "placé au bas de l'escalier servait de vestiaire. Souvent, j'y trouvais accroché quelques paletots ou quelques châles. Mais, enfin, j'y étais !".

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Barye aura de nombreux enfants (11 ! dont Alfred, très bon sculpteur lui aussi) mais hélas il en perdra beaucoup, comme sa première femme, et la quasi-misère le forcera à les déposer à la fosse commune. Car il fallut attendre bien longtemps avant que son génie, pourtant remarqué par les critiques dès ses premiers envois au Salon, lui permette d'enfin "décrocher" des commandes publiques, de récupérer ses moules, chefs-modèles et outils - jusqu'à son poinçon - gagés chez son créancier. Ce n'est qu'à près de 60 ans qu'Antoine-Louis Barye peut enfin jouir d'une certaine aisance. "J'ai attendu les chalands toute ma vie, ils m'arrivent au moment où je ferme mes volets !" dira l'artiste avec sans doute un peu d'amertume.

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M.Poletti trace ainsi le portrait d'un homme profondément humble, d'une extrême honnêteté, travailleur infatigable, mû par un élan, une force intérieure qui lui fait traverser toutes les difficiles épreuves de la vie, d'un XIXème siècle très agité, et surmonter les pièges et mauvais coups des jaloux.

Barye était aussi peintre et fit partie de l'école de Barbizon, où il acheta l'ancienne maison de l'excellent peintre Olivier de Penne. La principale source d'inspiration de sa sculpture et de sa peinture, à lui qui ne quittait pas souvent Paris et ne voyagea jamais hors de France, est toujours restée la ménagerie du Jardin des Plantes, où, très jeune, il entrait furtivement à l'aube grâce au gardien (le "père Rousseau"), qui lui offrait parfois quelques tartines soustraites aux ours.

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Comme, plus tard, avec Rosa Bonheur, on pourrait presque dire que les collectionneurs et marchands américains découvrirent Barye avant les Français, précisément à partir de 1859. En 1873, Corcoran, qui venait de créer à Washington la Corcoran Gallery, décide d'y créer une salle entière dédiée à Barye. Pour la remplir, il commande à l'artiste une pièce de chacun de ses modèles. "Mon propre pays n'en a jamais fait autant pour moi !" dira Barye, ému aux larmes. 

 

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Je n'ai cité ici que quelques épisodes de la vie de ce grand artiste mais on comprend déjà que la vie de Barye ne se résume finalement pas "à 15 lignes" mais est contraire très riche. Abondamment illustré, bien écrit, ce livre est d'un très grand intérêt. A lire.

"Monsieur Barye" - Michel Poletti - Editions Acatos - Novembre 2002 - 322 p.

UN BRONZE AU VATICAN !

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Courant 2012, la Fondation Saint-Irénée à Lyon m'a commandé une statue du saint, deuxième évêque de la "Capitale des Gaules". Livrés au cours du premier trimestre 2013, plusieurs exemplaires de ce bronze ont été mis aux enchères afin de recueillir des fonds pour la Fondation.

Voir : http://www.damiencolcombet.com/apps/search/?s=ir%C3%A9n%C3%A9e

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La Fondation a conservé quelques exemplaires du Saint Irénée et en a notamment fait cadeau à des personnalités dont le Professeur Durand, historien et ancien Président de la Fondation de Fourvière, lors de son départ de cette institution (le Pr Durand est aujourd'hui élu de la mairie du 5ème arrondissement de Lyon).

Voir : https://twitter.com/IreneedeLyon/status/413736111773859840/photo/1

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Mais cette fois, le Saint Irénée connaît un extraordinaire destin puisque Mgr Barbarin, Cardinal de Lyon, vient d'en offrir un exemplaire au pape François. Accompagné de M.Etienne Piquet-Gauthier, Directeur de la Fondation Saint-Irénée, Mgr Barbarin s'est rendu à Rome le 19 septembre 2014 pour rencontrer le pape et annoncer le jumelage du diocèse de Lyon et de Mossoul en Irak, ville où de nombreux chrétiens ont été persécutés récemment. Mgr Barbarin avait également emmené avec lui deux très grands chefs, le pâtissier Philippe Bernachon et le chef restaurateur Christophe Marguin, qui s'associe pour le grand dîner de charité donné le 2 octobre prochain en faveur des chrétiens d'Irak.

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Que Saint-Irénée trouve désormais sa place au Vatican est évidemment un immense sujet de fierté pour son auteur, qui remercie encore la Fondation Saint-Irénée, son président et Mgr Barbarin de leur confiance.

http://www.leprogres.fr/rhone/2014/09/19/et-si-bernachon-fabriquait-un-gateau-pour-le-pape

JURY DU SALON DE BRY-SUR-MARNE 2014

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Le Salon National des Artistes Animaliers (SNAA) de Bry-sur-Marne m'a demandé de faire partie du jury pour l'édition 2014. Pour mémoire, ce salon, le plus ancien et le plus réputé de France, qui reçoit chaque année près de 6000 visiteurs, expose une à trois œuvres d'une centaine d'artistes sélectionnés parmi plus de 250 dossiers de candidature. Ce salon s'internationalise puisque de plus en plus d'artistes étrangers postulent pour exposer à Bry/Marne. Les droits d'inscription au SNAA sont infimes, ne constituant donc pas une barrière à l'entrée pour les artistes. Les œuvres exposées peuvent être achetées par les visiteurs.

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 L'Hôtel de Malestroit à Bry/Marne, où se tient le SNAA

Le SNAA accueille à chaque édition deux invités d'honneur, un peintre et un sculpteur, qui reçoivent respectivement le prix Roger B.Baron et le prix Edouard Marcel Sandoz. Un large éventail de leurs œuvres sont exposées dans la grande salle du salon. Plusieurs autres prix sont accordés : des médailles d'or, d'argent, de bronze, le prix Rosini, le prix Mori, le prix Abbate-Piolé, le prix de la galerie Estades et un "Coup de cœur" du jury. J'ai reçu en 2013 le prix Sandoz.

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Le jury 2014

Le jury du SNAA de Bry/Marne, qui n'attribue pas les prix - sauf un - mais sélectionne les artistes qui seront exposés, présente plusieurs originalités : il est étoffé (une douzaine de membres), varié (peintre, sculpteur, photographe bien sûr mais aussi joaillier, ornithologue, grand reporter, vétérinaire, etc...), en grande partie renouvelé chaque année, indépendant (les artistes ne peuvent exposer au salon tant qu'ils sont membres du jury). Et surtout il choisit des œuvres et non des artistes. Concrètement, cela signifie que le jury examine les photos de chaque oeuvre sans en connaître l'auteur, les signatures ayant été effacées préalablement. Et comme il n'y a pas de sélection lors de la réception des dossiers, le jury doit juger des peintures, des sculptures, des gravures, des photographies d'artistes confirmés comme de débutants et d'amateurs, qui ont donc toute leur chance.

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Expérience très intéressante que ce jury. J'ai été frappé par la très forte implication et l'honnêteté du jury : malgré la fatigue (plusieurs centaines d'œuvres examinées), chaque photo a été regardée avec la plus grande attention. Evidemment, certaines œuvres ont emporté immédiatement l'adhésion, à l'unanimité ou presque, tandis que d'autres ont été refusées avec la même rapidité. Mais même dans ces situations, si un seul membre du jury élevait sa voix contre tous les autres, une véritable discussion suivait : qualité du travail, originalité, cadrage, couleurs, maîtrise de la technique, etc. étaient réexaminés. Et au terme de chaque discussion, un membre du jury particulièrement enthousiaste ou au contraire spécialement critique n'a pu, si son avis n'était pas finalement partagé, renverser la décision finale et, en quelque sorte, "forcer" le jury à le suivre, par facilité, complaisance ou lassitude. C'était donc bien une décision collective sans influence exagérée de quelques jurés.

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Edition 2013

Cet exercice procure beaucoup de joie et de fierté : joie bien sûr de rencontrer ou revoir les membres de ce jury, joie de contempler, à travers plusieurs centaines d’œuvres soumises au salon, un large panorama de l'art animalier français et même un peu mondial, joie de voir des artistes débutants (nous avions parfois des informations sur l'artiste mais toujours après que la décision ait été prise) mais très doués émerger et avoir accès à un prestigieux salon, fierté de voir se dessiner une sélection belle, variée mais cohérente, intéressante. Il y a toujours, aussi, une petite frustration de voir des œuvres que, personnellement, l'on juge magnifiques et qui, par décision d'une large majorité du jury, ne seront pas retenues, mais c'est la règle du jeu !

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En mémoire du sculpteur E. M. Sandoz, l'une de ses sculptures est toujours présente au salon.

Après avoir vu des centaines de dessins, peintures, terres, bronzes, photographies, gravures, il me semble que les candidats mettraient davantage de chances de leur côté s'ils suivaient quelques recommandations (NB : je ne parle pas au nom du jury ni du SNAA ; ce n'est qu'un avis personnel). Chaque artiste peut soumettre plusieurs œuvres (jusqu'à trois il me semble) ; or, le jury est assez déstabilisé si elles sont d'un style trop différent. Une aquarelle d'un paysage avec des oiseaux marins, un gros plan à l'huile d'une tête de girafe, un dessin au crayon représentant un chien montrent peut-être l'ampleur du talent de l'artiste mais le manque de cohérence donne une impression de dispersion néfaste. Très nettement, il vaut mieux montrer deux ou trois œuvres d'une même technique et d'un style homogène, ou à défaut se limiter à une seule oeuvre.

D'autre part, le SNAA reçoit un nombre incalculable d’œuvres représentant des chiens, des chats, des éléphants, des gorilles, des rhinocéros. Naturellement, un effet de saturation se fait sentir. Du coup, un sujet d'inspiration plus original a probablement plus de chances d'être retenu. Le jury appréciera forcément - à condition que l'oeuvre soit belle, évidemment - un peu plus de variété.

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Pélican - François Blin

Les invités d'honneur de l'édition 2014 sont Florence Jacquesson pour la sculpture et François Blin pour la peinture. Florence est une artiste talentueuse, confirmée et réputée mais je ne la connais pas. En revanche, j'ai eu l'occasion en 2012 de féliciter chaudement François pour ses magnifiques peintures. J'avais été émerveillé par son très grand pélican et j'ai la joie de voir qu'il fait l'affiche du salon de cette année.

Voir : http://www.damiencolcombet.com/archive/2012/11/15/le-snaa-de-bry-sur-marne.html

 

 

Salon National des Artistes Animaliers de Bry/Marne -

Hôtel de Malestroit

Du 15 novembre au 14 décembre 2014

http://www.artistes-animaliers.com/

 

NOUVELLE CREATION : LA COURSE DES ORYX

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Avant l'été, j'avais modelé un oryx au galop. Voir la note : http://www.damiencolcombet.com/archive/2014/08/03/nouvelle-creation-oryx-au-galop-5410627.html

Puis m'est venue l'idée qu'il serait plus joli que cet oryx ne soit pas seul. Voici donc "La course des oryx", formée de trois de ces très belles antilopes.

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Utiliser trois phases du grand galop, analogue à celui du cheval bien sûr, fut très amusant. L'une des difficultés consistait à obtenir des animaux à peu près de la même taille. Dans la réalité, il peut y avoir des différences, notamment entre mâles et femelles, mais il n'était pas possible d'avoir un animal disproportionné par rapport aux autres. Or, en séchant, la terre se rétracte de 10% à 15%. Comme j'ai réalisé ces trois oryx successivement et qu'étant fins, ils ont séchés très vite, il fallait travailler sur un bloc de terre fraîche d'environ 15% plus grand que les oryx déjà secs. Finalement, les trois animaux sont cohérents.

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Ils seront placés sur un socle rectangulaire très fin (sinon ils ne tiendraient pas !) et, évidemment, chacune aura deux cornes ! L'ensemble devrait mesurer environ 60 à 70 cm de long et 25 cm de haut.

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Cette nouvelle création ne pourra hélas être présentée à l'exposition qui se tiendra à Lyon du 18 octobre au 22 novembre 2014 car elle ne sera pas prête. Elle devraient être fondues en bronze d'ici la fin de l'année.

EXPOSITION COLCOMBET A LYON : OCTOBRE-NOVEMBRE 2014

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La galerie Estades et moi sommes heureux de vous inviter à l'exposition de mes bronzes qui se tiendra à Lyon du samedi 18 octobre au samedi 22 novembre 2014, 61 quai Saint-Vincent (quai de Saône à la hauteur de la place des Terreaux).

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Pour cette troisième expo, après un éléphant (2009) et une tigresse (2011), c'est un gros hippopotame gueule ouverte qui tient l'affiche. Un très grand nombre de bronzes - une quarantaine environ - seront présentés : les créations les plus récentes bien sûr (hippos, lion et tortue, guépard, etc.) mais aussi quelques modèles plus anciens que je n'avais plus montrés depuis longtemps.

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Si vous souhaitez recevoir le carton d'invitation (ci-dessus) au vernissage le 18 octobre (où je serai présent et heureux de vous rencontrer), n'hésitez pas à envoyer un mail à damiencolcombet.com ou à galerie.lyon@estades.com.

 

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Du 18 oct. au 22 novembre 2014

Galerie Michel Estades - 61 quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04 78 28 65 92

Ouverte du mardi au samedi 10h-13h et 14h-19h

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