Dans les albums photos, une nouvelle création : "l'Eléphant d'Afrique chargeant".
Voici donc la troisième pièce du triptyque des grands éléphants d'Afrique : après l'éléphant couché, puis celui se relevant, voici la dernière étape de son mouvement, la charge.
Un éléphant qui charge, c'est une tornade, un cataclysme qui déboule : écrasant toute végétation sur son passage, les oreilles écartées, la trompe tendue puis s'enroulant sous le menton dans les derniers mètres, sans doute pour la protéger, barissant, il trotte à très vive allure, se repérant à l'odorat bien plus qu'à la vue. Un homme ne peut lui échapper s'il court en ligne droite sur terrain découvert. Il ne peut s'en sortir qu'en se cachant, à bon vent, ou avec beaucoup de chance. A moins qu'il ne s'agisse d'une charge d'intimidation, comme c'est généralement le cas - mais pas toujours !!! - les premières fois. Le pachyderme s'arrête alors à quelques mètres de l'intrus dans un grand nuage de poussière, balance sa trompe, et repart. Il faut toutefois avoir les nerfs solides pour oser maintenir sa position face à ce qui pourrait être comparé à un camion arrivant à pleine vitesse !
Il est bien délicat de critiquer le grand Barye, qui a créé lui aussi un Eléphant d'Afrique au galop, abondamment fondu en plusieurs tailles par ses différents éditeurs mais cet animal présente un défaut qui m'a toujours étonné de la part d'un grand connaisseur comme Barye : son éléphant galope, un seul de ses pieds touchant le sol. Or, c'est morphologiquement impossible, les articulations des pattes de l'éléphant ne lui permettant que de trotter, en maintenant toujours au moins deux pieds au contact du sol.
Pour ma part, j'ai voulu rendre l'étonnant sentiment de légèreté que l'on ressent lorsqu'un éléphant court. La tête haute, le dos cambré, la queue dressée, on sent l'amplitude de ses foulées et l'on perçoit tout à coup que cet animal n'est pas un balourd incapable d'agilité et de célérité.
Cette semaine, je mettrai en ligne des photos de la lionne Laetita et du guépart en bronze, ainsi que de l'éléphant couché mais sans socle.